Cinq jours de cinéma et de débats

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La onzième édition du Festival du film amazigh s’ouvre aujourd’hui à Azeffoun, la ville côtière et portuaire du nord-est de la wilaya de Tizi-ouzou, pour se poursuivre jusqu’à mercredi 23 mars avec au programme du cinéma, beaucoup de cinéma, ainsi que des débats et des conférences, promettent les organisateurs.

A la lecture des titres des films retenus pour la double compétition de ‘’l’Olivier d’or’’ et, pour la première fois, du ‘’Panorama Amazigh’’, on mesure combien nos cinéastes trouvent matière à inspiration.

Les films en compétition

Les films en compétition retenus pour l’Olivier d’or sont ‘’Cheikh El Hasnaoui, un ton pour longtemps’’ (26’) de Abelqas Ajgu, ‘’La troisième vie de Kateb Yacine’’ (26’) de Brahim Hadj Slimane, ‘’Ahmed Oul Kadi, un Roi kabyle’’ (50’) de Hacene Aït Iftene, ‘’Concerto pour deux mémoires’’ (52’) de Embarek Menad, ‘’Oiseau bleu, l’histoire secrète d’une guerre’’ (52’) de Rezika Mokrani, ‘’Parole d’un prisonnier français de l’ALN’’ (52’) de Selim Agar, ‘’Acu wumi d-cfiɣ’’ (5’) de Boubekeur Ould Mohand, ‘’El Mataha’’ (20’) de Ahmed Nazim Larabi, ‘’Happy Halloween’’ (15’) de Ikene Fatma, ‘’Lukan’’ (13’) de Ahmed Djenadi et Rapt (35’) de Sofiane Bellali. Au programme de la catégorie ‘’Panorama amazigh’’ figurent ‘’Ugur ifran’’ de Hakim Naak (117’), ‘’Tassarut ntudart’’ de Zidani Younes (88’), ‘’ger layas d usirem‘’ de Khider Hachid (128’), ‘’Tajmaat‘’ (22’) de Abderrahmane Krimat, ‘’Le saint de Sidi Ali Cherif et ses enfants‘’ (15’) de Samir Djoudi, ‘’Ddac dacc, ugur ulac‘’ (26’) de Noura Yefsah, ‘’Decharge interdite‘’ (26’) de Tahar Yami, ‘’Imeksawen n ǧarǧar‘’ (26’) de Farid Charfaoui, ‘’Tapis du Mzab‘’ ( 26’) de Kacem Ben Zekri, ‘’Isem-iw d tafat‘’ ( (52’) de Slimane Belharet, ‘’D lebghi Negh d tamara‘’ (30’) de Karim Ould Oulhadj, ‘’Ger tayri d lkif‘’ (38’) de Meriem Hammani, ‘’Combien ça coûte ?‘’ (24’) de Dahmani Mokhtar, ‘’Maquillage‘’ (20’) de Saifi Abdelmalek et ‘’Tundi negh ahat tettef‘’ (6’) de Yacine Goucem).

L’œuvre la plus courte présentée à ce festival est de 5 minutes tandis que la plus longue est de 117 minutes, sur un total de 346 minutes pour l’Olivier d’or et 644 minutes pour le Panorama amazigh, a-t-on relevé. Le jury qui devrait décerner l’Olivier d’or est présidé par le cinéaste Mohamed Ifticene. Il sera aidé dans sa mission de Dahmane Ouzid, Rezki Herrani, Mansour Abrous, Farid Aouameur, Saliha Aoues et Catherine Belkhodja. Le jury qui supervisera la sélection Panorama amazigh est présidé par Hadjira Oubachir. Elle aura à juger les œuvres en compétition, avec Ahmed Zir, Arezki Gaine et Ahmed Ben Alam. Un jury scénario, présidé par Ali Mouzaoui et composé de Omar Fetmouche, Ahmed Khoudi et Ben Hamadouche Mohamed (Ben Mohamed), aura à sélectionner cinq meilleurs scénaristes pour une résidence d’écriture qui interviendra ‘’probablement en juin’’, avait dit le commissaire du festival.

Les lieux et le programme

Rappelons que le commissaire du festival, Si El Hachemi Assad, qui s’exprimait lundi au cours d’une conférence de presse au petit théâtre de la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-ouzou, affirmait que tout est prêt pour l’événement. Toutes les parties, les institutions locales, les citoyens et les associations se sont impliquées pour réussir l’événement, a-t-il dit.

Le festival débutera à la salle omnisports par une cérémonie d’ouverture officielle avec la projection en avant-première et en hors compétition de  »Amedyaz ur Yettmettat (Un poète peut-il mourir?). Réalisé par Larbi Cherif Abderezak, il est dédié au journaliste – écrivain assassiné Tahar Djaout, originaire de la région d’Azeffoun, plus précisément du village d’Oulkhou. ‘’Le court métrage a nécessité un travail de neuf mois dans lequel le FCNAFA s’est impliqué’’, a précisé M. Assad. Un  »hymne à Azeffoun », composé pour l’occasion sur des paroles de Kamal Hamadi et la musique de Mohamed Iguerbouchen, sera entonné à cette occasion. Outre la salle omnisports, mitoyenne du stade communal, qui servira de parking, les autres lieux retenus pour accueillir le festival sont le centre culturel Tahar Djaout, l’auberge de la jeunesse ainsi que deux salles de projection. La bibliothèque communale servira de siège d’administration du festival. Toutes les informations pratiques liées au déroulement du festival sont disponibles sur le site du commissariat du festival: http://film-amazigh.org/. Le FCNAFA a fait un effort important en matière de communication sur l’événement. Des synopsis des films en compétition avec des bandes annonces sont annoncés sur le site tout comme sont présentées les personnalités invitées ou impliquées dans l’événement. Un bon point à l’actif des organisateurs parce que cela est inhabituel pour un organisme public ou officiel. Le festival, doté d’un budget de 10 millions de dinars, portera un regard sur le cinéma corse (France) sous l’intitulé  »Carte blanche au cinéma corse », avec la venue d’une forte délégation de la région française. Une partie des activités annexes au festival se tiendra à Tizi-ouzou, comme pour ce qui est de la projection de plusieurs films en hors compétition. Le choix du lieu pour accueillir le festival ne devrait pas poser problème pour les médias puisqu’une navette sera organisée à leur intention, selon M. Assad qui dit  »assumer ce choix » de localiser le festival à Azeffoun. Il est conforté dans sa démarche par la ministre de la culture, Mme. Khalida Toumi pour qui le choix d’Azeffoun est  »judicieux ».  »La région mérite d’accueillir cet événement eu égard à tout ce qu’elle a donné à la culture algérienne », écrit-elle dans une lettre publiée dans le catalogue du festival en citant des noms illustres de personnalités artistiques de la région comme Mohamed Iguerbouchen, Fadhila Dziria, Hnifa, El Hadj M’Hamed El Anka, Mustapha Badie, Mohamed et Saïd Hilmi, Rouiched etc.

Belkacemi Mohand Saïd

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