Oued Ghir : Un bar incendié par des habitants d’Ireza

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Décidés à en finir avec l’insécurité et les pratiques immorales qui règnent dans leur localité après des agressions en série perpétrées ces derniers jours, contre la population locale, par des individus étrangers à la région et qui fréquentent une buvette sise dans leur bourg, sur la RN 12, les habitants du village Ireza, relevant de la commune d’Oued Ghir, ont pris d’assaut, dans la nuit du mercredi dernier, vers 21 h, ce dépôt de boissons alcoolisées, qu’ils considèrent comme la « source du mal » dans cette localité par des jets de pierres avant d’y mettre le feu.

En guise de riposte, le propriétaire de cette buvette, assisté par ses amis, tiraient sur les villageois, depuis la terrasse du local, par des bouteilles en verre, faisant, au moins, sept blessés parmi les habitants d’Ireza, selon R. Yacine, le président de l’Association « Twizi » de ce village. Il a fallu l’intervention des éléments de la Gendarmerie nationale, brigade d’Oued Ghir, renforcés par ceux de la ville de Béjaïa, pour mettre fin à ces affrontements qui ont duré jusqu‘à une heure du matin, selon notre interlocuteur. Cela dit, le pire a été évité de justesse tant les esprits étaient chauffés. « Heureusement, il n’y a pas eu de morts », nous dira R. Yacine qui dit avoir alerté la Gendarmerie et les éléments de la Protection civile. Ces derniers, aussitôt avisés, se sont dépêchés sur les lieux pour éteindre l’incendie qui s’est déclaré dans ce débit de liqueurs fortes. Pour sa part, les éléments de la Gendarmerie ont interpellé huit personnes du côté des consommateurs se trouvant à l’intérieur de cette buvette.

Pour rappel, les habitants d’Ireza, suite à un volontariat de nettoyage organisé il y a trois ans de cela, dans leur localité pour se débarrasser des bouteilles en verre et des canettes de bières qui jonchaient le sol, un peu partout dans la région, ont demandé aux pouvoirs publics, à travers une pétition signée par ces villageois, la fermeture, pure et simple, de ce dépôt de boissons alcoolisées pour mettre fin à cette agression contre la nature, mais rien n’a été fait à ce jour. D’ailleurs, une autre pétition vient d’être lancée, jeudi dernier, au lendemain de ce drame, par les habitants d’Ireza et des villages avoisinants pour exiger la fermeture définitive de cette buvette.

Boualem Slimani

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