La société ACC convoite les cimenteries privatisables

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Le marché algérien de ciment a atteint sa maturation, c’est ce qui a engendré une stabilité des prix. C’est ce qu’a déclaré M. Aymen Anis, président-directeur général de Algérian Cement Company (ACC) lors d’une conférence de presse animée, hier, au niveau de sa direction à Hydra en prévision du 2e séminaire sur les technologies du béton qui prendra fin ce samedi à l’hôtel Hilton. Selon l’orateur, le besoin national en matière de ciment est pleinement satisfait et la barre des importations, notamment en ce qui concerne le ciment gris, a chuté à un taux zéro. Avec un investissement de 500 millions de dollars, dégagé pour la mise sur pied de deux chaînes de production à M’sila, d’une capacité globale de production de 4 millions de tonnes par an, ACC détient une part du marché de 20%, avec un volume de vente de 3 million 500 dollars, réalisé depuis son installation en Algérie, voire depuis deux ans. Outre les projets déjà lancés, l’ACC a inscrit dans son canevas plusieurs autres chantiers non seulement dans sa traditionnelle activité qui est le ciment mais aussi dans d’autres secteurs tels que l’immobilier et le tourisme. Le premier responsable de cette société privé a même manifesté son intérêt quant aux onze cimenteries figurant sur la liste des entreprises qui seront privatisées. Pour reprendre ses dires, l’ACC qui est le premier investisseur privé dans le secteur du ciment en Algérie n’a aucune contrainte pour reprendre les cimenteries qui sont en phase de privatisation. « Même si nous visons beaucoup plus les nouvelles constructions, nous sommes pour autant intéressés par les 11 cimenteries, d’ailleurs nous sommes en train d’étudier la question » a dit Aymen Anis sans pour autant donner plus de précision. En guise de perspective, l’ACC prévoit, à court terme, de mettre sur chantier sa nouvelle usine de production de ciment blanc. Selon l’animateur de la conférence, l’entreprise a eu son aval des autorités concernées et débutera les travaux très prochainement à Mascara. Le délai de construction est fixé de 20 à 21 mois, a précisé l’orateur avant d’ajouter que cette usine aura une capacité de production de 500 000 tonnes par an. « Le gisement est très important » a estimé, en outre, le P-DG en avançant dans la foulée, qu’un investissement de 114 millions de dollars a été dégagé dans ce cadre. Une autre enveloppe allant de 25 à 50 millions de dollars sera investie dans le domaine de l’exploitation du sable de construction. Ce n’est pas tout, car la société ACC est en phase de signer un accord de partenariat avec une entreprise publique. A ce sujet, Aymen Yanis a, pour répondre à une question d’un journaliste, promis qu’il rendra public tous les détails inhérents à ce partenariat au moment opportun. Revenant sur le séminaire, objet de la conférence, l’orateur a indiqué que ce séminaire est le deuxième du genre. Plusieurs cadres et spécialistes, que ce soit du secteur des travaux publics ou de celui de l’habitat y prendront part pour « débattre les problème de l’heure », citons entre autres, l’utilisation de sable dunaire ; sable de concassage et des bétons de chaussées.Par ailleurs, il y a lieu de souligner que l’ACC emploi actuellement plus de 833 personnes permanentes dans différents secteurs et possède des points de vente dans plusieurs wilayas du pays.

Wassila Ould Hamouda

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