La commune de Mechtras dans la daïra de Boghni, au sud de Tizi-Ouzou, vient de bénéficier, au même titre que les 67 communes de la wilaya, d’une enveloppe financière de 20 millions de dinars rentrant dans le cadre du plan de développement communal (PCD). « Cette enveloppe est insuffisante pour assurer une prise en charge des besoins de notre municipalité. Pourtant, après avoir consommé tous les budgets qui nous ont été alloués durant l’exercice précédent, les autorités nous ont promis des montants plus importants. Il fallait encourager les APC qui ont bien travaillé. Hélas, ce n’est pas le cas. Avec ces deux milliards de centimes, nous ne ferons que parer au plus urgent. Les multiples doléances soulevées par la population attendront les subventions à venir ». Regrettera le président de l’APC de Mechtras. Toutefois, son équipe a prévu quelques opérations jugées urgentes. Il est question du revêtement de la route menant de Naouche vers Ahtsou, sur une distance de prés de 700 mètres linéaires en tri couche. La rocade du stade municipal, quant à elle, sera revêtue en béton bitumineux sur une distance de 700 m/l. Le dallage de certaines ruelles, à l’intérieur de la zone urbaine, et la réalisation d’un daleau à Laïnçar ou Kheffaf, sont également décidés. Il est aussi question de la réalisation d’un tronçon d’assainissement de 200 ml à Ahtsou. Notre interlocuteur signalera : « A en croire les déclarations des instances concernées, ceci n’est qu’une première tranche. Nous souhaitons vivement et de tout cœur avoir de nouvelles subventions pour être en mesure de faire sortir notre localité de son sous-développement et de satisfaire les attentes de nos concitoyens». Signalons au passage qu’à Mechtras, les besoins sont multiples et divers. Il faudra des financements plus conséquents pour répondre aux préoccupations et aux doléances des citoyens. Il n’y a qu’à voir l’état peu reluisant du chef-lieu pour comprendre que le retard est criard. L’axe principal de la RN 30, longeant toute la ville, est dans un état piteux malgré des travaux de bitumage effectués récemment par l’APC. Les trottoirs sont inexistants, l’éclairage public insuffisant et les bouches d’évacuation des eaux pluviales sont souvent dépassées. Du coup, la ville se transforme en véritable zone marécageuse à la moindre averse. Une situation qui perdurera, tant que des subventions plus conséquentes ne sont pas débloquées. L’aménagement urbain, on n’en parle même plus, tellement il est renvoyé aux calendes grecques.
Hocine Taib