Inauguré (le terme n’est pas exact) en octobre 2010, ce «nouveau vieux» CEM de 280 places pédagogiques reparties sur 9 divisions est en fait, apprend-on sur place, d’anciens ateliers du lycée technique mitoyen, transformés en siège de cet établissement du cycle moyen.
La transformation aurait été parfaite si les travaux d’aménagement avaient été effectués convenablement, ce qui n’est malheureusement pas le cas, au point où le responsable du CEM aurait refusé de signer le service fait à plusieurs intervenants, en raison de nombreuses réserves, dont nous avions pu constater de visu quelques unes tel que l’aménagement de la cour, dont on ne retrouve nulle trace en raison du passage d’engins de travaux publics, qui interviennent sur d’autres opérations de décapages et enlèvements des déblais. Les travaux de réalisation de l’indispensable bâche à eau sont a l’arrêt depuis octobre 2010, toujours sur le volet aménagement, les regards et système d’évacuation des eaux sont inopérants tout comme l’installation de l’électricité qui ne fonctionne pas sur une partie de l’établissement tel que la salle des professeurs, la bibliothèque, les sanitaires des professeurs et le gymnase. Ce dernier n’étant même pas équipé de vestiaires. Les toilettes communes des étudiants ne sont pas raccordées a l’installation de l’AEP, un cas qui a fait d’ailleurs objet d’une correspondance des services d’hygiène, sommant la direction de l’établissement à y remédier en urgence, le manque de chauffage est aussi l’une des contraintes majeures dont se plaint cet établissement, la chaufferie étant toujours au stade de réalisation.
En franchissant l’entrée du bloc administratif, un bruit infernal venant du plafond fait sursauter, le vacarme assourdissant est produit par plusieurs dizaines de pigeons qui ont pris d’un seul coup leur vol, ces volailles ont élu domiciles depuis plusieurs années entre le faux plafond et le toit réalisé en charpente métallique, dont la toiture est en tôle ondulée.
En plus du boucan fort dérangeant, les déchets (excréments) des pigeons qui se sont accumulés depuis tout ce temps, forment un épais tapis sur le faux plafond et dégagent des odeurs nauséabondes. Aussi incroyable que cela puisse paraître, c’est la triste réalité qui y prévaut au niveau de ce lieu du…savoir. Un autre fait agressif à la vue des anciens vasistas vétustes alignés le long des murs porteurs de ces anciens ateliers aménagés en bureaux. Ces vasistas de 1,5m x 1m à ouverture verticale de haut en bas retenus par une simple chaînette de sécurité rouillée par l’humidité et l’usure, sont à l’origine de plusieurs accidents engendrant des blessures aux fonctionnaires nous informe t-on. Sans rideaux, cette alignée de vasistas vitrés se transforme en accumulateur de chaleur provoquée par les rayons de soleil, la situation devient intenable à l’intérieur des bureaux, dès les premières semaines de l’été. Sur le volet équipements et moyens d’accompagnement, le CEM nouveau de Chorfa n’est pas doté d’une cantine, bien que la majorité des élèves vient des agglomérations éloignées tel que Toghza, Choukrane Togie et même de Raffour et cela malgré la disponibilité de salles qui peuvent être aménagées en réfectoires. Une dernière contrainte relevée lors de notre passage au niveau de ce CEM, est le manque d’un intendant ce qui explique en partie ces insuffisances relatées.
En conclusion, disons que si cet établissement fonctionne de façon normale et ambitionne même d’occuper le haut de la liste en matière de classement, c’est grâce à la détermination fort apparente du personnel tout corps confondus, à relever le défi et à se positionner de manière honorable et grâce aussi à …la baraka de Sidi Amar Cherif.
Oulaid Soualah

