La fête atteint sa vitesse de croisière

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Après avoir débuté en demi teinte lors de la journée d’ouverture boudée par les officiels, les jeunes du village Nath Zaïm se sont surpassés au 2e jour. Les différentes expositions étaient maintenues et la troupe musicale traditionnelle Ideballen a fait le reste. Il faut reconnaître que l’ambiance est montée de plusieurs crans, et les visiteurs affluaient en grand nombre. Les femmes, les hommes, les jeunes et les moins jeunes ont pris d’assaut la merveilleuse salle construite par le comité de village. «C’est à croire que la fête vient juste de commencer», dira le président de l’association Tigejdit. Dans l’après-midi, les poètes de la région en l’occurrence Rachid sediki et Mouh Serkasti, ont égayé les présents par des poèmes bien ficelés, traitant de la vie de tous les jours, des traditions, du combat identitaire et de la guerre de Libération, sous les fortes ovations des présents. Ensuite, c’est au tour des comédiens de la même association de monter sur scène pour jouer une pièce théâtrale intitulée Imahbas (les prisonniers). Dans la soirée, ce fut au tour des chanteurs locaux d’animer un grand gala artistique qui a duré jusque tard dans la nuit. Said A mimi, Hamid Si Hamdi, Amari Amine et Amari Samir ont réussi à bien amuser la galerie. Le moment le plus attendu et le plus fort d’ailleurs, fut inéluctablement la montée sur l’estrade de Ahcen Nath Zaïm, l’enfant prodige du village. Avec son sourire légendaire et la simplicité qui lui est connue, Ahcen, grâce à ses chansons ô combien mélodieuses et expressives, a su en l’espace de quelques instants envoyer tous ses fans dans le monde magique du rêve et de l’espoir. Comme pour réanimer la foule, le chanteur se remet à la chanson rythmée et les danseurs alors ne se sont pas retenus pour se défouler. Des moments festifs et joyeux ont été gracieusement offerts au public grâce au talent de tous les chanteurs qui ont animé ce gala qui a fait vibrer le village d’Aït Zaïm. Une journée que l’on continuera sûrement de commenter pendant longtemps, du moins jusqu’à la prochaine fête de l’olivier. Cet arbre nourricier et symbole de toute la Kabylie réussit encore à faire beaucoup d’heureux.

Hocine Taib

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