En ce samedi, 10 septembre, jour de la rentrée scolaire, l’ambiance était plutôt morose au lycée “Slimane Amirat” d’Aghbalou. En effet, les nombreux lycéens rencontrés la matinée sur le chemin du lycée, nous ont quelque peu surpris, car ils étaient évidemment de retour chez eux, c’était un premier mauvais signe. Une fois sur le lieu, c’était calme. Une dizaine de travailleurs regroupés dans le hall à l’entrée principale animaient une discussion, alors que quelques enseignants et adjoints d’éducation vadrouillaient. Dans une salle de l’administration, après avoir échangé quelques mots, aussitôt la discussion était engagée, et durant l’entrevue, énormément de dysfonctionnements ont été évoqués par les uns et les autres. De l’absence des emplois de temps à la non affectation d’un nouveau directeur, du manque du personnel au non achèvement des travaux de rénovation lancés récemment. Autant de problèmes qui ont entravé une bonne rentrée scolaire. En effet, cela fait trois ans que le personnel enseignant et lycéens évoluaient dans ces conditions lamentables, qui rappelons-le, ont fait l’objet de plusieurs doléances et requêtes adressées aux responsables du secteur. “On a l’impression que rien n’a apparemment changé depuis l’ouverture du lycée en 2002. Les choses ont en effet empiré : les chantiers de rénovation sont encore là, que ce soit à l’intérieur, au niveau des salles du labo, ou à l’extérieur de l’établissement. Il n’y a qu’à jeter un coup d’ œil dans la cour où sont entassés des amas de sable, ou entendre les coups de pioches et de massettes qui résonnent partout à longueur de journée. Il est inconcevable d’accueillir des lycéens et de travailler dans de telles conditions, ceci d’une part. D’autre part, l’établissement souffre d’un manque considérable du personnel (adjoints d’éducation, travailleurs et enseignants) et il a toujours fonctionné avec du personnel employé dans le cadre du filet social et de l’ESIL, et ce, en absence de postes budgétaires”, a souligné M. Messaoudi, enseignant au lycée. Apparemment, la rentrée scolaire n’était pas du tout préparée, car le centre névralgique qui est l’administration, censée mettre de l’ordre est dans l’instabilité totale. Le poste de secrétaire n’est pas disponible, l’avenir de l’actuel surveillant général est incertain, le nombre d’adjoints d’éducation est insuffisant, et l’ancien directeur a été affecté ailleurs en laissant derrière lui un grand désordre. De ce fait, le lycée se trouve paralysé, sinon comment expliquer la non acquisition du matériel de bureau, du labo et de la bibliothèque, ou encore le manque d’eau, le non achèvement des travaux de réfection et l’insalubrité des salles de cours. En somme, une multitude de problèmes accumulés qui ont fait que le lycée tourne au ralenti. Par ailleurs, des solutions concrètes pour les problèmes du transport et du ramassage scolaire, du statut des enseignants PCEF et vacataires tardent en réalité à venir. Pour rappel, un rapport détaillé auquel a été jointe une pétition ont été une fois de plus adressés aux différents responsables du secteur. Espérons bien qu’ils trouveront un écho favorable. Il y va de l’avenir des élèves.
Djamel M.