L’euphorie n’a duré finalement que quelques heures pour une soixantaine de bénéficiaires des 63 locaux professionnels. Une joie qui a vite viré au cauchemar.
En effet, à la remise des clés par l’APC, lors d’une cérémonie qui a eu lieu lundi 21Mars, les bénéficiaires se sont rués sur le bâtiment pour inspecter leurs locaux. Mais, à leur grande surprise, ils ont constaté un grand chamboulement. Beaucoup se sont vus changer de locaux. Samir Djelouah, un ex-correspondant de la presse sportive, ne mâche pas ses mots en criant à qui veut bien l’entendre que c’est une escroquerie qui accentue la détresse des jeunes qui ne se sont pas encore remis des souffrances de tant d’années de chômage. Et il explique son cas en exhibant, preuve à l’appui, son bail de location où il est bien mentionné un local de 47 m2. « J’ai bénéficié d’un local de 47 m2, portant le numéro 34, qui se trouve au premier étage, dans un endroit adéquat pour le commerce. Je l’ai visité et trouvé propice pour l’activité que j’ai présagé de faire. A la remise des clés, je suis allé ouvrir le rideau et, à ma grande surprise, la clé ne rentrait pas dans la serrure. C’est à ce moment là que j’ai constaté l’arnaque. Le local initial figurant dans mon bail m’a été enlevé pour être attribué à la femme d’un responsable de la SUCH. On m’a attribué à la place, un autre local de 20 m2 situé dans un mauvais endroit », fulmine ce jeune, dépité. Madame Kadim, une autre bénéficiaire, n’arrive pas à contenir son amertume en se voyant changer de local. « Le local qui m’a été attribué initialement porte le n°59 et se trouve au rez-de-chaussée et voila qu’on m’a ré-attribué un autre local se trouvant au 2° étage et portant le N° 40», a-t-elle expliqué. N’arrivant pas à digérer cette arnaque, les bénéficiaires lésés ont immédiatement alerté le chef de la daïra qui les a reçus dans son bureau. Ils lui ont fait part de la supercherie dont ils sont victimes. Confronté déjà au problème de la fermeture du siège de l’APC de M’Cisna qu’il tente de solutionner, le chef de daïra a pu quand même calmer les esprits en leur promettant de provoquer, une autre fois, une réunion avec l’APC pour tirer au clair cette affaire. Les malheureux bénéficiaires ont accepté la promesse du chef de la daïra, tout en laissant entendre qu’ils saisiraient le wali et même le ministère s’il le faut au cas où ils ne seront pas rétablis dans leurs droits.
L. Beddar