Sit-in des journalistes le 3 mai prochain

Partager

Les journalistes ont décidé de sortir de leur réserve, en menaçant d’investir le terrain de la protestation. Effectivement, suite aux différents mouvements de protestation que connaissent actuellement plusieurs secteurs, pour réclamer leur statut et améliorer leurs conditions socio-professionnels, c’est au tour des journalistes de monter au créneau contre leurs conditions de travail qualifiées de « lamentables».

Ces derniers qui ont aidé les travailleurs de plusieurs secteurs, à porter haut et fort leurs voix pour faire valoir leurs revendications, en transmettant leurs messages aux plus hautes instances, ont exprimé hier- matin, leurs ras-le-bol vis-à-vis de leurs situations socioprofessionnelles. Ils ont brandit la menace d’observer un sit-in à la Place de la liberté de la presse, le 3 mai prochain, une journée qui coïncide avec la Journée mondiale de la liberté de la presse. Cette action a été décidée hier, lors d’un rassemblement tenu au niveau de la maison de la presse Tahar Djaout, auquel ont appelé les journalistes, sur le réseau social Face-Book pour réaliser une plate-forme des revendications. Les journalistes de la presse écrite nationale, y compris ceux de l’ENTV réclament l’application du code de l’information datant de 1990, ainsi que la recréation du Conseil suprême de l’information qui a été dissolu suite à l’instauration de l’état d’urgence en 1992.

« Il est urgent de reconstituer le conseil de l’information chargé de la réglementation et de l’éthique du journalisme », ont-ils suggéré. Abordant, en outre le ministère de la communication, les journalistes ont indiqué que « le ministère de la Communication est inutile parce que le journaliste ne doit pas être orienté par les administrations étatiques».

Intervenant lors de ce rassemblement, un journaliste de l’ENTV a déploré le fait que « la crédibilité des journalistes est menacée car les déontologies de la presse sont violées par les autorités ». Qualifiant leur situation sociale de « pitoyable », les journalistes revendiquent dans ce contexte, la révision de leurs salaires et l’amélioration de leurs conditions de travail. Il y’a lieu de souligner que les journalistes se sont donnés rendez-vous pour mardi prochain, au niveau de la maison de la presse pour réfléchir au mode d’action de protestation à entreprendre.

A noter que les journalistes de la Radio nationale comptent organiser un sit-in aujourd’hui, devant le siège de leur direction au boulevard des Martyrs, en vue d’améliorer leurs conditions socio-professionnelles.

Samira Saidj

Partager