Le village Imesdhourar risque l’ensevelissement

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Les habitants de M’zarir, localité montagnarde située dans les tréfonds du Djurdjura, à une vingtaine de kilomètres au nord du chef-lieu de la commune de Saharidj, ne cessent d’interpeller, à travers des lettres de doléances et autres requêtes, les pouvoirs publics quant à l’inscription du projet de délocalisation de leur village. Les centaines de villageois, qui habitent encore au village qui a connu un exode massif au début des années 1990 suite à la détérioration de la situation sécuritaire dans la région, continuent de souffrir à cause de l’enclavement et des risques d’ensevelissement de leurs chaumières, surplombées par des falaises, menaçant de s’effondrer à tout moment. Ces falaises ont connu, selon quelques habitants du village, un «mouvement» lors des récents travaux effectués sur la RN30 surplombant le village. L’isolement, dans lequel est confiné le village, pénalise davantage les villageois d’Imesdhourar, notamment en période de neige où l’unique route reliant le village à l’extérieur, une route rocailleuse et sinueuse, se coupe à la circulation, empêchant les élèves de rejoindre leurs établissements et les travailleurs à rejoindre leurs lieux de travail. Une situation qui empêche aussi l’arrivée des vivres et du combustible aux habitants. Dans le but de délocaliser le village, les élus locaux ont déjà il y a près de trois ans, effectué des sorties sur terrain en vue de dénicher une assiette de terrain. Selon une source proche du dossier, l’unique solution existante est la mise à la disposition par le domaine forestier d’un terrain viabilisé. Une étude a été ficelée par les responsables municipaux et remise aux administrations compétentes pour l’inscription du projet, mais jusqu’à l’heure, aucune suite favorable n’a été donnée à cette proposition. Le président de l’APC, Ali Belkacemi, nous dira sur ce registre que la délocalisation du village Imesdhourar compte parmi les points noirs de la commune, et qu’il ne cesse d’adresser des lettres de rappel aux administrations compétentes en vue de le prendre en charge. Le village est doublement pénalisé tant par la nature que par l’absence de l’effort civilisateur pouvant fixer les populations rurales. Il importe de souligner, en outre, que le village vient de bénéficier d’un projet de réalisation d’une auberge de jeunes, dans le cadre des aides de l’Union Européenne. L’assiette de terrain devant recevoir ce projet est déjà désignée et les travaux, selon un élu local, débuteront au début du mois de Juin prochain.

Nadia Hamani

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