Lydia Sahli, que nous avons rencontrée à l’issue du match de volley-ball ayant opposé le RCB à Seddouk où elle a d’ailleurs illuminé le mythique terrain La Bravoure, en faisant étalage de son étendu talent pour qualifier son équipe aux Play-off du Championnat de wilaya minimes filles, a bien voulu répondre à nos questions.
La Dépêche de Kabylie : Peut-on mieux vous connaître ?
Lydia Sahli : J’ai eu 13 ans le 3 mars dernier, je mesure 1m73 pour un poids de 59 kg. Je suis issue d’une famille de cinq enfants (3 garçons et 2 filles), j’étudie en deuxième année moyenne au collège d’Ighil Ouazzoug, un quartier porté beaucoup plus sur le foot et la pratique échiquéenne.
Comment avez-vous atterri au volley-ball ?
C’est grâce à M. Arbouche Zahir, un entraîneur qui travaille dans l’ombre. C’est lui qui m’a repérée et m’a conseillée d’opter pour ce sport. Il est le premier à croire en moi. Mon père m’encourage également et me pousse à me surpasser. Il suit de très près mon évolution. Il lui arrive d’assister à mes rencontres, et je présume qu’il doit être content de mes prestations.
Comment expliquez-vous vos récents résultats ?
C’est un véritable saut dans un autre monde. Notre entraîneur a réussi dans une courte période à motiver et faire progresser une bande de filles volontaires mais manquant de bases élémentaires. Il a mis de l’ordre dans cette équipe en donnant à chaque élément le poste et la fonction qui lui conviennent. Il nous a surtout transmis son enthousiasme et son envie de bien faire. Tout le groupe se porte à merveille à l’image de Yousra Djermoune, Zina Karim, Dina Sadoune, Amel Kassa et Hania Chenik.
Comment voyez-vous cette fin de saison ?
Sincèrement, les résultats actuels dépassent largement nos espérances. Ce qui importe c’est que l’équipe s’éclate et prend du plaisir à jouer, le reste c’est du bonus. Bien entendu, nous jouerons à fond tous nos matchs.
Quelle est la joueuse à laquelle vous aimeriez ressembler ?
J’ai une admiration sans bornes pour deux volleyeuses qui sont deux monuments du sport algérien. Une est gauchère comme moi, et avec l’autre je partage le prénom. Malheureusement, les similitudes s’arrêtent là car, Madani Narimene et Oulmou Lydia ont un immense talent et sont à mes yeux inaccessibles. Réaliser un bout de chemin de leur phénoménal parcours suffirait à mon bonheur.
Tout arrive par le travail et le sérieux…
J’ai lu quelque part «La foi, c’est un roc ! La foi, c’est comme un rêve en or massif». Je crois fermement en ce que je fais et je travaillerai dur pour pouvoir me hisser au niveau des meilleurs. J’espère de tout cœur que le bon Dieu ne m’abandonnera pas en si bon chemin et qu’il puisse répondre à mes prières.
Un dernier mot peut-être ?
Je profite de cette occasion pour lancer un cri de détresse aux autorités locales pour couvrir le terrain, La Bravoure, et permettre à des milliers de jeunes de jouer au volley-ball à l’abri des conditions climatiques (vent, pluie, chaleur et froid excessif) et ainsi élever leur niveau de pratique.
Propos recueillis par Zahir Hamour