C’est la ville d’Oran et plus précisément le complexe touristique des Andalouses qui a accueilli, mercredi et jeudi derniers, les travaux de la 4e session ordinaire du conseil national de l’Union pour la démocratie et la République. En plus de la traditionnelle question organique, la charte pour la paix et la réconciliation nationale ainsi que les élections partielles du 24 novembre prochain étaient à l’ordre du jour. Des personnalités de la région, parmi lesquelles Hadj Ferguène, le célèbre Patriote de Relizane ont été les invités de marque de la session.Dans son allocution d’ouverture, le secrétaire général de l’UDR, Amara Benyounès, a fait le tour des questions d’actualité et exposé avec une clarté la lecture qu’il fait de la situation politique et les enjeux qui en découlent. Le projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale a eu la part du lion dans son intervention. Traitant de ce sujet, il dira notamment qu’on ne rendra jamais assez hommage à ceux qui ont pris la décision courageuse d’arrêter, en 1992, le processus électoral et à tous ceux, militaires, services de sécurité, Patriotes et simples citoyens, grâce auxquels le terrorisme a été vaincu. Un hommage particulier a été rendu aux femmes avec, à l’appui, l’exemple des enseignantes de Bel Abbès qui ont repris le chemin de leurs classes malgré l’assassinat, la veille, de neuf de leurs collègues.Concernant la charte elle-même, M. Benyounès dira que l’UDR est peut-être le seul parti qui peut y adhérer la tête haute parce qu’elle consacre la victoire de la République et la disqualification de l’Islam politique. En ce sens, “cette charte est un véritable projet de société, notre projet de société !”, dira-t-il.Le secrétaire général de l’UDR, qui affirme le caractère déterminant de la charte sur les années à venir, se félicite de la clarté du texte et de la qualité de la campagne d’explication menée par le président de la République. “Quand je lis la charte, je vote des deux mains ; quand j’écoute le Président, je vote des deux mains…”, dira-t-il entre autres, avant de s’interroger sur la nature de la campagne menée par des partis politiques censés soutenir Abdelaziz Bouteflika et son programme.Selon le premier responsable de l’UDR, ces partis sèment la confusion et le doute et, à défaut de faire échouer le référendum du 29 septembre, semblent œuvrer en faveur d’un résultat mitigé qui ne laisserait pas les mains libres au président de la République. C’est dire si l’enjeu de ce reférendum est capital, dira-t-il, avant d’appeler à voter massivement oui.Un débat riche, passionné même quelquefois s’en est suivi, à l’issue duquel le consensus s’est fait sur la nécessité, pour l’UDR, de mener une campagne en faveur de la charte en privilégiant les régions et les populations que le président de la République n’aura pas pu toucher et en optant pour un travail de proximité, loin des feux de la rampe mais efficace.A signaler que mardi, en route pour Oran, le secrétaire général a fait une halte de plusieurs heures à Relizane, où il a été l’invité de marque des Patriotes et des chefs de tribus à l’occasion de la waâda de Sidi M’hamed Benaouda.
A. R.Lire également entretien pages 12-13
