«La conformité en Algérie est un problème de culture»

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L’INOR a élaboré en 2010, quelques 700 normes algériennes touchant plusieurs secteurs de production et de service tout en prévoyant la création de 1.000 normes en 2014.

Le nombre d’entreprises certifiées est de 1.100,un chiffre qui est qualifié d’insuffisant par le DG d’IANOR qui affirme que les opérateurs économiques et les pouvoirs publics ont une responsabilité dans cette situation.

En effet, celui-ci précise la nécessité d’avoir un plan d’action avec échéance « il y a des pays qui se sont libérés dans le domaine de la prise en charge et nous on perpétue la politique de l’assistanat » indique- t-il lors d’une rencontre au niveau du cercle de presse d’El Moudjahid. Ajoutant que pour être crédible sur le plan de l’exportation, il faut disposer d’une norme nationale officielle parce que sans celle-ci, il est difficile d’être une référence à l’étranger et de pouvoir imposer ses produits.

Dans la même logique, M Aissaoui qui s’est interrogé sur la coopération régionale et internationale appelle à la mise en application d’une feuille de route pour gérer les difficultés que rencontre actuellement la normalisation car selon lui la zone de libre-échange et l’Union européenne constituent des concurrents très rudes « la connaissance des normes des pays à l’extérieur est nécessaire pour celui qui veut exporter », a-t-il dit, en précisant que la Tunisie et le Maroc nous inondent de leurs produits alors que les exportations algériennes hors hydrocarbures ne dépassent pas un milliard de dollars.

L’Algérie dispose de beaucoup de produits comparatifs que les autres n’ont pas en donnant à titre d’exemple la brique dont le prix de revient en Algérie est de 0,8 euros alors que dans les pays européens son prix est de 1 euro mais la brique algérienne n’est pas conforme et ne peut pas êtrecommercialisésur les marchés internationnaux;tout en précisant que la conformité est un problème de culture en Algérie

Interrogé sur le secteur agricole, l’interlocuteur révèle que pour le produit agricole, on parle de label de qualité que de conformité mais l’Algérie ne dispose pas de grosses quantités à exporter seulement 2 ou 3 produits.

Au niveau du contrôle, il y a plusieurs interventions : ministère du Commerce, douanes, transport, sans oublier les associations de consommateurs qui ont une grande importance dans la surveillance du marché.

S’agissant des produits saisis à l’importation et qui sont objet de contrefaçon; il tient à rappeler que seule une décision de justice peut envisager leur destruction. M Aissaoui a tenu à préciser l’utilité d’un numéro vert mls à la disposition du consommateur pour alerter qui de droit.

Samira Saïdj

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