Ghadioua dans la tourmente

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Additivement aux carences constatées au niveau des infrastructures routières, à la rareté de l’eau potable et à l’absence du réseau d’assainissement, ce sont d’autres secteurs qui nécessitent une intervention urgente au profit de la population de cette bourgade, Ghedioua, relevant de la commune de Kadiria.

Le secteur de l’énergie ne fait pas exception. Ainsi, l’alimentation en gaz naturel reste «un projet qui n’est jamais inscrit dans les priorités des autorités locales. Il n’est pas en passe de voir le jour et ce, malgré la proximité de notre localité du réseau de transport de gaz. Certaines habitations n’en sont distantes que d’une centaine de mètres», ont souligné les villageois. Il en est de même pour le réseau électrique : «Le projet d’alimentation du village en électricité est réalisé à la fin des années 80 dans le cadre d’un plan national d’électrification des zones rurales. Malgré l’expansion du village et les besoins en extension du réseau électrique qui en découlent, aucun projet n’est inscrit au bénéfice de notre localité dans le cadre des différents programmes», nous informent–ils. Les nouvelles constructions, après avoir absorbé toutes les économies de leurs propriétaires, sont souvent occupées par ceux-ci avant leur raccordement au réseau électrique. «L’électrification, qui demande souvent la formule «extension», étant réalisée par financement exclusivement privé est un autre «exercice d’économie» auquel font face les habitants pour accéder à cette précieuse énergie. Ceci a eu pour conséquence des chutes de tension récurrentes résultant de l’inadéquation de la puissance installée aux besoins réels», soulignent-ils expressément. Par ailleurs, la population signale l’absence d’éclairage public faisant plonger, dès la nuit tombée, le village dans une obscurité totale et alimente davantage le sentiment d’insécurité vu la proximité de la localité d’une forêt dense et les risques d’incursion nocturne de canidés sauvages. Le secteur de l’éducation n’est pas mieux logé et comporte sont lot de contraintes. En effets, les enfants du pallier du cycle primaire sont obligés de faire à des déplacements sur une distance moyenne de 3 km par jour, pour rejoindre les bancs d’école avec tous les risques auxquels ils sont quotidiennement exposés. «Nous avons le souvenir encore frais d’un de nos enfants emporté par l’oued Larbaâ. Le corps inanimé du chérubin a été retrouvé en fin de journée loin du village. L’événement, aussi dramatique qu’il fût, n’a pas amené les autorités à trouver une solution définitive en affectant, par exemple, un des minibus que la commune a acquis dans le cadre de l’opération, Solidarité au ramassage scolaire de nos enfants», ont fait rappeler les citoyens. En ce qui concerne le secteur de la santé ces derniers demandent la réalisation d’une salle de soins qui est d’une nécessité indiscutable. «Hélas, elle relève pour nous du domaine du rêve, tant nous sommes habitués à être privés des commodités autrement plus essentielles à la vie communautaire comme celles que nous vous avons exposées», ont aussi noté lesdits habitants. C’est dans ce contexte d’un développement équilibré que les citoyens de cette bourgade rurale réclament une attention particulière à même de l’extraire du sous-développement pour la faire sortir de l’exclusion.

F. K.

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