Une soixantaine de villages sans téléphonie fixe

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La daïra de Maâtkas, comptant deux commune à savoir Souk El Khemis et Souk El Tenine, totalisant près de 60 villages et hameaux pour plus de 50 000 âmes, vit encore en 2011, soit 50 ans après l’indépendance, au rythme de multiples carences. En plus de l’absence de plusieurs commodités comme les infrastructures culturelles et sportives, le gaz naturel, dd l’insuffisance en matière d’AEP et d’assainissement et de l’inexistence de plusieurs secteurs pourtant indispensables de nos jours comme c’est le cas pour la protection civile et le secteur financier. Sans parler des milliers de citoyens en chômage, on enregistre aussi l’éclipse de la téléphonie fixe à travers les dizaines de villages de cette daïra. Hormis les deux chefs-lieux qui sont raccordés au réseau du téléphone, les quelques cybercafés disposant d’Internet avec une connexion très lente regorgent de jeunes en quête d’évasion virtuelle pour échapper au marasme qui sévit dans la localité. Partout ailleurs à travers les villages, c’est le silence radio : la routine et l’oisiveté. De Thighilt Mahmoud à Tizi Lilane, pas de trace de nouvelle technologie, pas d’Internet et pas de téléphone fixe ! Pour la moindre connexion, il faut effectuer un déplacement de plusieurs kilomètres et s’acquitter des frais de transport. Idir, un habitant à proximité du chef-lieu de Maâtkas tempêtera : «Algérie Télécom a oublié les nombreux villages de Maâtkas. En 2011, nous ne disposons toujours pas de téléphone fixe et encore moins d’Internet. Maâtkas reste toujours dépourvue de plusieurs commodités. Il est grand temps que l’on pense à remédier à ce retard qui pénalise sévèrement les citoyens de toute notre daïra». Signalons qu’à un certain moment, les autorités locales ont parlé d’un projet de réalisation de la fibre optique à travers les deux chefs-lieux et les villages de Maâtkas. Abordé à ce sujet, le premier magistrat de Souk El Tenine, confirmera : «Le secteur concerné nous a effectivement appris, il y a plusieurs mois, qu’il serait question de fibre optique au chef-lieu dans un premier temps, puis de son extension à travers les villages. Hélas, nous ne voyons toujours rien venir».

Hocine T.

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