Des travailleurs de CEVITAL en grève

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Prés de deux cents travailleurs des usines CEVITAL de Béjaïa se sont mis hier, en grève pour demander un alignement dans le cadre d’une nouvelle grille des salaires récemment entrée en vigueur chez le plus grand producteur national d’huiles et de sucres. Les ouvriers de la maintenance se disent oubliés par cette nouvelle augmentation des salaires. En signe de protestation, ils se sont stationnés devant l’entrée de l’usine située à l’arrière-port et ont même tenté d’empêcher des camions de pénétrer dans l’enceinte de l’unité. Des pourparlers engagés avec le directeur de l’unité auraient été infructueux, indiquent des travailleurs. L’unité d’huile de table de Béjaïa est véritablement le joyau de la couronne de l’empire Rebrab. Même s’il est trop tôt d’en parler, une éventuelle aggravation du conflit ne manquera pas d’impacter très sérieusement le marché national. CEVITAL détient prés de 80% des parts du marché national de l’huile de table et de sucre raffiné. D’autant que cette saute d’humeur des travailleurs de CEVITAL s’ajoute à la grève des travailleurs de COGB-La Belle, autre opérateur du domaine des corps gras, qui était, hier, à son neuvième jour, sans que le bout du tunnel se dessine. Pis, le directeur de l’unité dont la tête est réclamée par les grévistes, n’a pu rejoindre, hier, ses bureaux que sous forte escorte policière. On rappelle que COGB-La Belle est aussi leader national de la production de margarine. Bref, que de mauvaises nouvelles du front des « huiles et des sucres », considéré par le gouvernement comme étant à l’origine des émeutes du début de l’année.

M. Bessa

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