Cette ferme qui a changé plusieurs fois de statut depuis l’indépendance, placée en fin de compte sous la tutelle de la SGP/SGDA d’Alger, n’en finit pas d’accumuler de multiples contraintes de fonctionnement.
Elle a même aiguisée des appétits et des convoitises de divers cercles occultes au point de faire réagir l’actuel premier ministre Mr Ahmed Ouyahia qui a mis un terme à «la danse des loups» en la plaçant a l’instar de plusieurs autres fermes à travers le territoire national directement sous la tutelle du ministre de l’agriculture pour les sauver de la déperdition et d’une dévalorisation. Même si les nouveaux gestionnaires de ces fermes sont parvenus en un laps de temps relativement court à les faire redémarrer, il n’en demeure pas moins que d’anciennes contraintes non encore résolues, constituent des embûches qui pourront les empêcher d’atteindre leur vitesse de croisière, tel que ce problème des arriérés de salaires impayés des 9 ouvriers de la ferme de M’chedallah depuis 4 ans et qui risquent de s’étaler encore dans le temps a moins d’une intervention salvatrice à un haut niveau. Pourtant selon une information, l’état du règlement des arriérés de salaires de 7 000 ouvriers tous secteurs confondus, à l’échelle nationale, et ce, avant 31 Mars 2011, selon une source proche de ce secteur. La 2e contrainte majeure qui apporte un frein brutal au programme d’activité de la FSPP de M’Chedallah est l’énigmatique réquisition de son principal forage d’irrigation, le fameux E51 qui attend toujours une «main levée» et sans lequel cette ferme serait amputée de 50% de ses capacités de production. Pour rappel, la FSPP de M’Chedallah s’étend sur une superficie globale de 180 hectares dont 160 hectares en surface agricole utile (SAU) pour la campagne 2011, pas moins de 160 hectares sont déjà emblavés en céréaliculture (blé dur), dont tous les indicateurs particulièrement pluviométriques laissent dores et déjà prévoir un rendement maximal sinon exceptionnel, sachant que le mois de Février qui fait office de baromètre, a enregistré un important taux en matière de pluviométrie. Les 10 hectares restants ont été destinés a la plantation d’oliviers, dont l’opération vient d’être bouclée durant cette 2e décade du mois de mars avec la mise en terre de pas moins de 2040 pieds l’oliviers, des opérations d’envergure menées tambour battant par ces 9 ouvriers qui ont travaillés d’arrache pied pour être au rendez- vous avec la saison en menant les travaux terme, bien que le ventre creux à cause de ces 4 années sans salaires. En plus des 50.000 quintaux de blé dur qu’ils rapporteront à la région, sauf imprévu climatique de dernière minute, le désarroi et la situation intenable de cette admirable équipe interpellent les pouvoirs publics qui doivent faire sans délai un geste envers eux, manière d’apporter une preuve de leur bonne fois a propos de leurs discours axés sur la relance du secteur de l’agriculture pour assurer l’après pétrole.
Oulaid Soualah