Au deuxième jour de la tenue du Salon national du livre et du multimédia amazigh, le CIAJ a abrité une conférence-débat animée par Hamid Oubagha, président de l’association Imedyazen et auteur, ainsi que Lahcéne Bahbouh, militant de la cause berbère. La conférence traitant de la problématique de l’écriture et de l’édition n’a pas manqué d’intéresser un public averti. Intervenant en premier, M. Bahbouh, “légitimité pénitentiaire” oblige, n’a pas manqué de fustiger les auteurs de certains ouvrages, qui pour lui, écrivent phonétiquement, concernant les différents caractéres de transcriptions utilisés. Il dira : “Une langue qui se respecte doit être écrite à base des règles grammaticales et dans une seule transcription”. Plus loin, le conférencier enfoncera le clou davantage en estimant que l’enseignant de tamazight qui enseigne une langue phonétiquement ne mérite aucun salaire. L’invité du HCA, n’a pas cessé d’appeler les compétences pour apporter leurs contributions à l’effet de sortir tamazight de la médiocrité graphique actuellement utilisée. Seulement, tout au long de son intervention, l’orateur n’a pas cessé de se présenter comme l’unique compétence en la matière. Une contradiction que le public ne comprendra pas. Prenant la parole, Hamid Oubagha aborda le sujet dans un kabyle tiré du terroir. D’emblée, l’orateur rappelle à l’assistance l’historique de la transcription à partir des années 80. Il dira : “En 80, chacun écrivait à sa façon. Aujourd’hui, les écrits, dans leur grande majorité, convergent et l’on va actuellement vers la standardisation de notre langue”. Quant à la vente du livre, le conférencier ne cache pas son mécontentement de voir le livre en tamazight non sollicité. Pour cela, et pour réconcilier le livre avec le lecteur, Oubagha propose le renforcement de tamazight dans les institutions et que chacun doit prendre à bras-le-corps le défi de susciter un intérêt plus important autour de la publication de tamazight.
M. Smail