Des retraités dans le désarroi

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Des retraités de la wilaya de Tizi-Ouzou vivent le calvaire au quotidien à cause de leur pension qui est si légère qu’elle ne suffit même pas à les faire vivre pendant une petite semaine.

Aujourd’hui, ils lancent un SOS à l’intention des responsables concernés, les sollicitant de revoir à la hausse cette maigre pension. Da Ammar, la soixantaine passée, n’a pas hésité à nous dire : « Nous, les retraités, souffrons et personne ne parle de notre calvaire. Les enseignants, les communaux, les praticiens de la santé les greffiers et même les policiers ont vu leurs salaires augmenter. Nous sommes peut être les seuls à n’avoir bénéficié d’aucune revalorisation. J’ai travaillé pendant de longues années dans différentes entreprises et, comme récompense, je n’ai que 14 000 DA mensuels. Etant chef d’une famille de 13 personnes, inutile de vous dire que je n’arrive même pas à boucler la semaine, quant à boucler le mois, c’est une autre histoire », et d’ajouter « nous avons, à plusieurs reprises, entendu à la radio que nos pensions allaient être augmentées, mais pour le moment nous n’avons rien reçu », s’indignera-t-il. Son compagnon, qui était ouvrier dans différents chantiers de la wilaya, racontera son parcours et nous apprendra : « J’ai commencé à travailler bien avant l’age réglementaire. Au début, j’étais simple ouvrier. Inutile de vous préciser que j’ai vu pousser la plupart des bâtiments de Tizi-Ouzou, d’Azazga, de Béni Douala, des Ouadhias et j’en passe. Par la suite, j’étais devenu ferrailleur jusqu’à ma retraite. Actuellement, je perçois exactement 12000 DA. Avec cette maigre pension, ne tient que l’espace de quelques jours, notamment à cause de la cherté de la vie. Des fois elle sert juste à régler les factures de Sonelgaz, de l’ADE et d’Algérie Télécom. Alors, pour vivre, je suis dans l’obligation de retrousser mes manches et de travailler chez le privé. A mon age, et avec mon diabète et ma tension artérielle, ce n’est pas commode. D’ailleurs, il m’est arrivé plusieurs fois de tomber dans les pommes au beau milieu du chantier. Le lendemain, je n’ai d’autre choix que de reprendre le chemin du chantier. Nous lançons un cri de détresse aux responsables pour revoir nos pensions », demande-t-il, les larmes aux yeux. Et comme si cela ne suffisait pas, nos retraités vivent un calvaire devant les bureaux de poste Pour retirer cette maigre pension.

Hocine Taib

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