« C’est à vous de créer le développement, vous êtes des responsables. A ce rythme on n’ aboutira à rien, on fera qu’accroître le sous développement dans une région déjà livrée à elle-même ! » La déclaration n’est pas celle d’un opposant » acharné » au pouvoir, mais du premier responsable de l’exécutif de la wilaya de Tizi Ouzou, M.Bouazgui, wali de Tizi Ouzou, qui n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour qualifier la gestion de certains secteurs agonisants. Le wali est sorti hier, de la » tradition » d’usage et des formules protocolaires, pour porter des critiques acerbes en direction de ses responsables. Sans ambages et sans langue de bois, le wali a, souligné combien le laxisme et le laisser-aller ont » squatté » l’action des autorités face à un manque criard en terme de développement local. Une notion, semble –t-il, loin de constituer le socle de base de la gestion de certains secteurs. Le premier magistrat de la wilaya de Tizi Ouzou a mis, hier, au cours d’un conseil de wilaya consacré à l’évaluation des secteurs de la jeunesse et des sports, la formation professionnelle, la santé les doigts là où ça fait vraiment mal. M.Bouazgui, a affirmé que » c’est inadmissible qu’aucun projet de ceux inscrits pour l’année 2010 n’est encore livré ! ». Dire à ces responsables qu’ils n’ont absolument rien fait à la tête de leurs secteurs respectifs, est en soi, une » thérapie » contre la nature » égocentrique « , eux qui se retrouvent dans le carrefour de la gestion, plutôt de la non gestion, au même pic, l’incompétence. Cette réalité ils n’ont jamais eu le courage de la voir en face. Eux qui se targuent, à chaque fois, que le sort leur réserve une sortie publique, d’un bilan positif, façon de satisfaire un ego qui n’en finit jamais avec les fausses promesses, les exultations et les sentiments » contrefaits » d’autosatisfaction. Il était vraiment temps de le dire ! Dans une wilaya qui respire la mal vie partout, dans une région qui vocifère sa peine, qui exprime sa grogne et murmure, pour la moindre des guignes qui souffle sur les braises de la colère, le rejet de cette caste à l’incompétence avérée et le refus d’un rythme de vie linéaire où seule la misère s’affiche presque avec orgueil et abondance. Ces impénitents responsables, affichant avec dédain leur piètre » moisson « , se muent, dés les premières apparitions du « venin » du contrôle dans le corps de leurs institutions, dans une » vile » attitude loin de la nature mégalomane qu’ils adoptent en temps normal. Hier, le wali de Tizi Ouzou a cassé de vieux » mystères » soigneusement entretenus par une gestion des plus » médiocre « . A chaque interpellation, les directeurs de certains secteurs examinés balbutient, hésitent avant de lancer la fameuse formule » il sera réceptionné prochainement ! ». Un » prochainement » qui n’est, d’ailleurs, jamais fixé dans le temps mais qui semble servir d’option supplémentaire pour conjuguer incompétence avec une indéniable médiocrité.Acculés par les demandes » pressentes » pour justifier le retard immense pris dans l’avancement des projets inscrits depuis des années, dans certains secteurs, le premier responsable de l’exécutif n’eut au retour que de furtives réponses. Ces dernières, laissant, d’ailleurs, apparaître l’absence d’une vision stratégique de la gestion des affaires de la cité qui aveugle les tenants des portefeuilles pour les mener à une déviation de la perspicacité qu’impose leur degré de responsabilité. Une seule et unique leçon à tirer du grand » déballage » auquel nous étions » officiellement » convié hier, le conseil de wilaya a confirmé haut ce que la société Tizi Ouzèenne pensait déjà tout bas » le bout du tunnel est encore loin « .
Omar Zeghni