Ould Abbès appelle les médecins résidents à reprendre le travail

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Le ministre de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbés a appelé hier, les médecins résidents à « la sagesse » et à reprendre le travail et leur formation au sein des CHU de toutes les wilayas du pays.

Evoquant la prise en charge des préoccupations de ce corps médical, M. Djamel Ould Abbès a rappelé que durant ces cinq derniers mois, il a été procédé à la signature de six décrets « pour le traitement de l’ensemble des problèmes exposés par les médecins résidents, les agents paramédicaux et les sages-femmes ».

Le dernier de ces décrets, a-t-il dit, concerne celui des biologistes, qui a été signé par le Premier ministre.

Il a tenu à rappeler que son département a, dans ce sens, procédé à l’installation des trois commissions, regroupant des représentants du ministère de la Santé et les délégués du collectif des médecins résidents, et les représentants du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. La première commission a, à la charge l’amendement du statut particulier du médecin résident, la seconde concerne les aspects pédagogiques et la troisième est relative au service civil obligatoire, qui demeure l’une des revendications phare de cette corporation.

Le premier responsable de la Santé a indiqué ne pas comprendre « le motif de la poursuite de grève des médecins résidents, après deux semaines de dialogue et la réception de 24 représentants de ces grévistes venus des différentes régions du pays ».

S’exprimant sur les ondes de la chaîne I de la Radio nationale, le ministre de la Santé a affirmé que « l’abrogation du service civil n’est pas des prérogatives de mon département, ni de celui de Rachid Harraoubia ». « Je n’ai pas le droit en tant que ministre de la Santé de supprimer le service civil ; cette demande doit être discutée dans le cadre de la loi », a expliqué l’invité de la Radio nationale, déplorant le fait que « l’annulation du service civil qui nous dépasse priverait des milliers de citoyens de soins spécialisés ».

Celui-ci a en contrepartie, assuré aux médecins résidents qui seront soumis au service civil, de mettre à leur disposition un plateau technique et de leurs assurer un logement en coordination avec le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales. Celui-ci a également affirmé à cette corporation de leur consacrer une prime considérable.

En ce qui concerne l’abrogation du service national, le ministre a expliqué que « personne ne pourra toucher à la constitution algérienne».

Il fera savoir par ailleurs, que dans le cadre du plan spécial santé sud, son département prévoit une décentralisation médicale par la création de trois écoles de médecine, dans le sud-est, le centre-sud et le sud-ouest du pays. « Est ce que c’est logique que nous fassions appel aux médecins étrangers alors que nous avons formé des médecins en Algérie? », s’est-il demandé.

Par ailleurs, le ministre a souligné qu’il ne voit aucun motif de l’appel des paramédicaux à la grève étant donné que toutes leurs revendications ont été prises en charge.

En outre, le ministre de tutelle a indiqué que son département tiendra lundi prochain, une réunion avec les médecins généralistes pour débattre du dossier du régime indemnitaire, en présence des représentant du ministère des Finances, ceux de la santé et de la fonction publique. « L’application de ce dossier se fera avant le 30 juin prochain », a-t-il affirmé.

Lemya Ouchenir

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