« Le rapatriement des dépouilles des Algériens, décédés à l’étranger, en terre natale avec une souscription dans le pays d’accueil sera lancé d’ici fin avril « . Cette annonce a été faite jeudi dernier, à Paris, par le secrétaire d’Etat chargé de la Communauté nationale à l’étranger, M. Halim Benatallah.
S’exprimant en marge d’une réunion avec des responsables consulaires et des représentants d’associations cultuelles de l’Ile de France, M. Halim Benatallah a affirmé que » la semaine prochaine ou, au plus tard, la fin de ce mois d’avril, sera lancée cette formule à l’international, initiée par l’assureur SAA, là où notre communauté nationale est représentée « .
Pour réussir l’opération, il a enjoint aux responsables consulaires d’établir la liste des associations devant y souscrire afin de la remettre aux responsables de la SAA qui effectueront prochainement une visite à Paris.
A titre de rappel, la direction générale de la Société algérienne d’assurance (SAA) avait annoncé en janvier dernier, l’ouverture prochaine d’un compte bancaire à Paris, destiné aux ressortissants Algériens pour le rapatriement des dépouilles de leurs proches décédés à l’étranger. Le montant de la prime, dans le produit proposé par l’assureur national, est de 25 euros par an pour chaque personne.
A noter que la nouvelle formule de souscription consiste à ce que la personne assurée vire le montant de la prime d’assurance dans le compte bancaire qui sera ouvert au nom de la SAA à la BIA (Paris, puis en informe la SAA en se connectant sur son site web (www.saa.dz) » pour remplir un formulaire de souscription, donner des indications sur le paiement de la prime d’assurance et demander à la SAA de lui envoyer, à partir de l’Algérie, le contrat d’assurance à son adresse indiquée par le moyen qu’il choisit « , selon la même source. Actuellement, le coût du transfert d’une dépouille de la France vers l’Algérie avoisine les 3 000 euros, dont un billet d’avion aller-retour pour l’accompagnateur, un proche du défunt ou une personne dûment mandatée. Entre 12 000 et 15 000 Algériens décèdent chaque année en France, d’après une estimation du Consulat général à Paris.
Pour la seule circonscription consulaire de Paris qui compte 161 721 ressortissants, quelque 620 transferts de corps vers l’Algérie ont été effectués en 2010, contre 643 rapatriements en 2009.
Par ailleurs, M. Benatallah a fait état du lancement, dans une semaine, d’ « un enseignement à distance par Internet, en langues arabe et amazighe, destiné aux ressortissants algériens à l’étranger « . Devant être lancée en collaboration avec le ministère de l’Education nationale, » l’opération concernera tous les cursus scolaires, avec un passage d’un niveau à un autre, une évaluation au niveau central et l’éventualité d’élargir l’enseignement au français et à l’espagnol « , a-t-il expliqué.
M. Benatallah a, en outre, affirmé » son adhésion à l’idée de création d’un Fonds de solidarité en faveur des petites associations à l’étranger ayant des difficultés de liquidité « . » Devant faire l’objet d’une réflexion, ce fonds servirait à des cas d’urgence. L’Etat y apportera son capital confiance. Aux associations d’en faire un bon usage « , a-t-il dit.
L.O.

