Attendu en début d’après-midi au siège de la wilaya de Boumerdès où il a procédé, en présence du wali et d’autres responsables locaux, à l’installation du directeur départemental de la CNAS, Mahfoud Boucebia, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh a donné des éclaircissements sur les efforts déployés, ces dernières années, pour la modernisation du secteur qu’il dirige.L’installation officielle d’un responsable à la direction locale du ministère concerné revêt, selon le haut commis de l’Etat, une importance particulière. Etant un facteur de stabilité, la sécurité sociale doit être à l’abri de tout dysfonctionnement, a-t-il expliqué en susbtance, avant de préciser que la CNAS recense officiellement 7 millions d’assurés dont les ayants droit bénéficient des prestations de la caisse. L’équivalent de 80 % de la population. Il indiquera dans le même ordre d’idées,que le recouvrement des dépenses en produits pharmaceutiques — sans compter les frais de l’acte médical — s’est élevé en 2004 à plus de 41 milliards de centimes. Pour le premier semestre 2005, on a comptabilisé la somme de 23 milliards. Soucieux de maîtriser de de telles dépenses, le ministre a évoqué une loi complémentaire à la loi des finances, sanctionnant les opérateurs économiques qui enfreindraient le règlement en matière de commercialisation des produits pharmaceutiques. Il dira également qu’“à l’avenir, l’Etat fixera un prix de référence pour les médicaments remboursables avec l’objectif principal d’assurer une bonne gestion de la CNAS”. Et il appellera dans la même perspective, les services de sécurité à combattre la fraude et la contre façon à tous les niveaux. 52 millions d’ordonnances ont été traitées par la CNAS en 2004 et il faudrait, selon Tayeb Louh, redéfinir la relation entre le médecin et le malade. D’où l’idée d’établir une convention dans ce sens entre le médecin et son patient.Les actions envisagées s’inscrivent, a-t-il répété, dans le cadre de la modernisation du secteur qui a enregistré des progrès remarquables, notamment en matière de prestations de service. Et “seul un contrôle rigoureux du système de fonctionnement de la CNAS permettra de réaliser d’autres acquis au profit des citoyens”, tel est le leitmotiv de Tayeb Louh.
Salim Haddou