Lors du conclave interwilayas de Béni Ouartilane, le week-end dernier, le comité citoyen de Takerboust a quitté la plénière en reprochant aux délégués présents, notamment ceux de la CCCWB, de ne pas avoir pris en considération la position de leur comité lors des concertations. Sur les six comités de Bouira présents, seul celui de Takerboust s’est clairement démarqué de l’option de la levée du rejet des élections. A ce sujet, H’mimi, délégué du CCT, révèlera que “la population de Takerboust m’a mandaté et elle a été concertée, ce qui n’est apparemment pas le cas des autres délégués qui ne représentent que leurs chemises”, tout en reprochant aux délégués ayant pris part aux négociations avec Ouyahia de faire de la politique de compromis. “Nous faisons de la politique de gestion et non pas de la politique de compromis, et en l’absence de concrétisation de la plate-forme d’El-Kseur, la population de Takerboust rejettera les élections.” Des élections fort compromises, surtout celle concernant le référendum. En effet, si l’on se refère au “boycott actif” du FFS, du refus du RCD et du ulac des délégués de Takerboust qui ont, à maintes reprises par le passé, prouvé leur détermination, la consultation électorale du 29 septembre risque de connaître le même sort que celles d’octobre 2002 et d’avril 2004. Le wali de Bouira, qui avait tenu une réunion la semaine dernière, avait pourtant exigé de son exécutif le bon déroulement des élections à travers le territoire de la wilaya mais surtout dans la commune d’Aghbalou, une commune qui depuis 2001 attend vainement une hypothétique relance économique et des projets de développement durables.
Hafidh B.