Par Idir Benyounes
Il aura fallu vingt minutes au président Bouteflika pour dérouler succinctement le bilan de ses mandatures et annoncer sa prospective pour l’Algérie de demain telle qu’il la concoit et la voit. Ce que propose Bouteflika, n’est ni plus ni moins qu’une véritable révolution du pays tant au plan politique qu’économique et social. Pour se faire, le Président propose une révision de la constitution qui sera le socle juridique de toutes les réformes projetées. Nous nous acheminons probablement vers un système plus parlementaire, avec des élus réhabilités et des institutions plus affranchies des tutelles administratives et bureaucratiques. De nouveaux partis politiques vont êtres sûrement agrées, dans le but de voir toutes les sensibilités du pays s’exprimer et apporter leur pierre à ce grand chantier de refondation nationale. Les lois sur les partis, les associations, les élections ainsi que les codes de wilaya et des communes sont concernés. Le Président va encore plus loin en annonçant la nécessité de voir les femmes plus présentes dans les institutions élues qu’elles n’ont été jusque là. Nous nous dirigeons droit vers un système de quotas qui permettra, pour une période transitoire une meilleure représentation des femmes en attendant “une mise à niveau des genres “. Dans la foulée, Bouteflika a également annoncé la révision de la loi sur l’information, l’ouverture du champ audiovisuel, et surtout la dépénalisation du délit de presse. L’Algérie, qui suit avec attention les derniers événements qui continuent de secouer le monde arabe, prend la mesure des impératifs de changements dictés non seulement par le cours de l’histoire, mais également par les aspirations des peuples à plus de démocratie et de liberté .
I. Ben.