Une nouvelle escalade de violence hier matin à l’université de Béjaia.
Le chef de département de Biologie a été violenté alors qu’il s’apprêtait à organiser un examen à l’intention d’un groupe d’étudiants malgré l’appel à la poursuite de la grève lancé par la Coordination locale des étudiants (CLE) qui anime la contestation depuis prés de trois mois. » Ils ne changeront jamais, c’est toujours la même minorité violente qui a incendié le rectorat qui continue à sévir de ses actes inqualifiables « , rage le recteur Djoudi Merabet.
Celui-ci raconte que le chef de département de Biologie a été frappé et renversé parterre devant ses propres étudiants à l’intérieur d’un amphi. La victime s’est, poursuit le recteur, faite délivrer un certificat et déposé plainte à la police. Nos tentatives de joindre ce dernier ont été vaines.
Du côté de la CLE, la balle, et comme lors de l’épisode de l’incendie du rectorat, est rejetée dans le camp du recteur. » C’est un élément étranger à l’université commandité par le recteur pour salir la CLE qui a frappé le chef de département de biologie « , indique Said, un animateur de la section locale de la Coordination nationale autonome des étudiants (CNAE).
Jeudi, une tentative de passer en conseil de discipline onze étudiants accusés d’avoir participé à l’incendie du rectorat avait tourné court. Les étudiants avaient carrément organisé le blocus du bâtiment où devait siéger le conseil de discipline et demander, à l’occasion, le départ du recteur. Les enseignants ont pour leur part désapprouvé la tenue de ce conseil de discipline et promis de tenir prochainement un sit-in de protestation.
M. Bessa