Cette ligne de 300 000 volts qui traverse le territoire national d’Est en Ouest a été réalisée du temps du colonialisme alimentant même une partie de la Tunisie.
Ils sont nombreux les riverains résidant à proximité et le long de cette ligne, faire part de leur inquiétude quand à la dilatation fort apparente des fils qu’ils amputent à leur ancienneté. Des citoyens de Thamourth Ouzemour dans la commune de M’Chedallah évoquent des vrombissements peu rassurants perceptibles au sommet de plusieurs pilons, allant jusqu’à affirmer que des éclairs se produisent et s’entrecroisent sur certains poteaux durant le passage des orages. Comme ils notent que les traditionnelles couches de peinture ne sont plus effectuées depuis plus de 20 ans, ce qui accroît leur inquiétude. S’agissant d’une ligne de haute tension réalisée il y a plus de 70 ans et qui traverse, pour ne pas dire survole, plusieurs agglomérations, même si les appréhensions de ces citoyens ne sont pas fondées, une vérification minutieuse est indispensable surtout qu’elle ne prendrait pas beaucoup de temps ni ne présente une charge pour une société comme Sonelgaz. L’ancienneté de cette ligne est un sujet d’inquiétude même si de mémoire de la population locale aucun accident n’a été enregistré sur cet ouvrage, depuis l’indépendance. Pour rappel, le projet d’une ligne similaire a démarré dans les années 2000 dont le tracé de la levée topographique a été réalisé loin des centres habités, un projet confié à une entreprise égyptienne du moins pour le tronçon traversant la wilaya de Bouira. Malheureusement, un arrêt des travaux sur ce tronçon a été observé voilà bientôt 2 ans. Après que les poteaux ont été posés, l’entreprise a plié bagages et n’a plus donné signe de vie. Quelles que soient les raisons qui sont à l’origine de l’arrêt des travaux, il faudra bien qu’ils reprennent un jour et le plus tôt serait le mieux, ne serait ce que pour mettre fin à l’inquiétude des citoyens habitants à proximité de l’ancienne ligne. Cela sans évoquer l’apport d’un tel ouvrage une fois achevé sur le volet économique. Un «méga projet» à ajouter à l’actif de l’Etat à côté de l’autoroute Est-ouest, les barrages et le réseau d’AEP de Tamanrasset réalisés ces dix dernières années. Le cas des pylônes de cette ligne qui dressent lamentablement et inutilement leurs «bras nus» vers le ciel, est en nette contradiction avec le discours des officiels qui ne ratent aucune occasion pour marteler énergiquement que maintenant que les caisses de l’Etat sont considérablement renflouées, l’heure est au développement par un travail rapide et bien fait.
Oulaid Soualah