Le désordre règne

Partager

La gare routière Ali-Mohamed Aigoun, sise à l'entrée ouest de la ville de Bouira, à proximité de l'autoroute Est-Ouest, par où transitent des milliers de voyageurs, usagers de bus et de taxis, est dans un état des plus anarchiques.

Les commodités nécessaires n’y sont plus assurées. Mauvaise gestion et incivisme règnent, surtout en début de matinée et heures de grande affluence. En effet, lors de l’achat de tickets, tout voyageur voulant se rendre à une autre wilaya se voit dans l’obligation de bousculer pour obtenir un ticket donnant accès à un autobus. Les personnes âgées et les femmes ne risquent pas d’oublier leur passage dans cette gare où le billet s’arrache, et ce, en raison de l’insuffisance de guichets. Les tableaux d’affichages en panne accentuent le désarroi des voyageurs non habitués, situation qui serait aussi à l’origine de bousculades parfois violentes pouvant générer des échauffourées entre les voyageurs. La même situation est vécue sur les quais. À titre d’exemple, sur le quai réservé aux bus d’Ain Bessam, les chauffeurs d’autocars stationnent seulement quand ils remarquent la présence d’un nombre considérable de voyageurs, ce qui engendre encore des bousculades. Ce procédé expéditif est pourtant illégal. En attendant l’arrivée des bus, les voyageurs, par manque d’abribus, prennent leur mal en patience sous un soleil de plomb. «Pour me déplacer vers une autre wilaya, je dois me lever très tôt afin d’éviter les bousculades et les disputes», nous a confié Fouad, un voyageur assidu. Selon nos informations, ce désordre a empiré depuis le début de l’année 2016. Les services chargés de la gestion de cette gare se doivent de mettre un terme à cette anarchie qui empoisonne les voyageurs. Si aucune démarche concrète n’est entamée, cet imbroglio risque de s’éterniser. Pour rappel, cette gare dispose pourtant de toutes les commodités nécessaires aux voyageurs, tels que locaux commerciaux et autres espaces de détente et de loisirs.

Aziz Cheboub

Partager