Onze espèces de poisson sont en voie d’extinction y compris la sardine, a indiqué le président de la commission nationale de la pêche lors d’une conférence de presse tenue hier, à Alger. Estimant que la cause principale de ce problème reste la pollution.
Celui-ci a affirmé que le manque de poisson que connaît actuellement le marché est dû à ce phénomène qui est le principal problème dont souffre le secteur de la pêche » la pollution touche beaucoup de zones de pêche à cause des eaux polluées déversées directement dans la mer par exemple “le fleuve Seybouss à Annaba traverse six wilayas», a indiqué M Bellout, ajoutant que l’augmentation du taux de salinité qui est à 3,8% reste aussi une cause directe qui mène vers la disparition de quelques espèces de poisson .
De ce fait, M Bellout appelle les autorités à installer des stations de purification des eaux polluées ainsi que des détecteurs de pollution à fin de combattre ce phénomène. Concernant la commercialisation du poisson ,l’orateur a tenu à préciser que cette opération fait l’objet d’une véritable spéculation quotidienne » la flambe des prix que connaît actuellement la sardine est due à la spéculation et la non surveillance des prix par les autorités concernées « , souligne le président. Précisant que la direction du contrôle de prix est le premier responsable de ce problème car elle n’investit pas le terrain pour serier les problèmes du secteur. Parmi également les problèmes dont soufre le secteur de la pêche ,figure la pêche informelle exercée par certains pécheurs car selon l’interlocuteur, les pécheurs exercent sans aucune surveillance, en citant à titre d’exemple,le corral qui se vend à raison de 800 euro le kilogramme. A cet effet, le président exhorte les autorités afin de mettre en place une police de pêche à l’instar des pays développés.
A la question de savoir si le ministère est au courant de ces problèmes ,M Bellout a répondu par la positive,et selon lui, la tutelle reste indifférente vis-à-vis de ces préoccupations « on appelle le ministère à travailler en coordination avec la commission nationale de la pêche afin de prendre en charge tout les problèmes du secteur » a-t-il suggéré.
Samira Saïdj