Début de tournage du film Amech-hah

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Le premier tour de manivelle d’un court métrage en kabyle, intitulé «Amech-hah», a été donné vendredi au village de Tibouamouchine, dans le douar d’Amdoune N’Seddouk. Un court métrage qui viendra enrichir la palette des films Amazighs. L’idée est d’un groupe de jeunes de Tibouamouchine, à leur tête Nabil Mouhoubi, cinéaste amateur et réalisateur dudit film. Les acteurs principaux sont Makhlouf Aït Khelifa et Smaïl Iabbassene, deux hommes de théâtre qui ont déjà prouvé des compétences avérées sur les planches. C’est le photographe Ali Aïch, un vieux routier de la photographie, qui a été désigné pour filmer. Le film retrace la vie d’un vieux montagnard, qui vivait du produit de ses labeurs et de sa sueur, et que la bourse faible a rendu radin, d’où le titre du film «Amech-hah». Nous avons approché le scénariste, Nabil Mouhoubi, qui nous a donné plus de détails, «le film sera tourné à Amdoune N’Seddouk, particulièrement à Tibouamouchine et Akbou, dans des anciennes demeures reflétant encore la vie dure menée jadis par nos aïeux. Nous voulons, aussi, montrer la magnificence d’une région, au charme incomparable, notamment cette vue imprenable à partir des cimes de la montagne d’Achtoug. Les habits et les ustensiles anciens que nous utilisons sont le patrimoine de l’association culturelle de Tibouamouchine», a-t-il dit. Et il ajoute, en mettant en exergue le volet des moyens : «Nous démarrons avec nos économies, qui se limitent à 50 milles dinars. Nous lançons un appel à toute âme charitable qui puisse nous venir en aide, matériellement et financièrement. Comme nous lançons, aussi, un appel pour la wilaya, la DJS et la direction de la culture pour d’éventuelles subventions». Ce film, de 45 à 50 mn, est initié par des amateurs armés d’une farouche volonté à donner à la région sa première œuvre cinématographique. Même s’ils savent que les embûches ne manqueront pas de se dresser sur leur chemin tout au long du tournage, ils sont déterminés à assurer leur mission jusqu’au bout. Explicitement, cette phrase du scénariste ne manque pas de bon sens. «On ne naît pas professionnel, on le devient à force de persévérance. Le chemin est parfois long pour y arriver».

L. Beddar

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