L’action de SEVE consistera, souligne Mme Taya, à accompagner pas- à-pas les femmes porteuses de projets de l’obtention des crédits auprès des organismes concernés (CNAC, ANSEJ, ANGEM, ANDI) jusqu’à la fabrication et à l’écoulement du produit.
Informer et sensibiliser les femmes sur les dispositifs mis en place par l’Etat en vue de la création des petites et moyennes entreprises, tel est le thème central de la rencontre organisée dans la journée de samedi à la Maison de la culture Taos Amrouche de Béjaïa par l’Association des femmes algériennes chefs d’entreprises, SEVE, basée à Alger et ayant des représentation dans toutes les wilayas en partenariat, avec l’association AFAC qui regroupe des femmes cadres de la wilaya de Béjaïa. Ouvrant la séance, Mme Taya, présidente de SEVE, association membre de plusieurs organisations nationales et internationales en relation avec la création d’entreprises par des femmes, dit d’emblée que sa venue à Béjaïa a pour objectif essentiel«d’inciter et d’accompagner les femmes des villes et celles du monde rural dans la création de leur propre entreprise». Elle dit qu’elle a l’espoir de repartir à Alger avec 20 à 30 dossiers ficelés de création d’entreprise. L’action de SEVE consistera, souligne Mme Taya, à accompagner pas à pas les femmes porteuses de projets de l’obtention des crédits auprès des organismes concernés (CNAC, ANSEJ, ANGEM, ANDI) jusqu’à la fabrication et à l’écoulement du produit. Elle va même plus loin dans ses encouragements en leur promettant que l’association se fera un devoir d’assurer la promotion du produit à l’étranger. L’essentiel indique-t-elle est d’éviter les sentiers battus et les créneaux saturés comme les fourgons de transport de voyageurs, les locations de voitures ou les salons de coiffure. Il importe, insiste la présidente de SEVE, que l’entreprise créée mette en valeur le produit du terroir, comme la figue, l’huile d’olive, un vêtement ou un plat d’une région donnée, et que l’emballage, qui joue aussi un grand rôle, soit adéquat en illustrant le produit et la région d’origine, pour que le tout fasse un succès considérable dans un pays comme la France ou le Canada, où vivent de grandes communautés d’Algériens. Après que les responsables des organismes comme le Cnac, l’Ansej, l’Angem et l’Andi aient donné chacun une conférence sur la présentation du mécanisme d’incitation mis en place par l’Etat en vue d’aider les jeunes à monter leurs entreprises, ce fut au tour de Mme Taleb, économiste universitaire de l’association AFAC de prendre la parole pour dire en substance que Béjaïa, qui est aujourd’hui 4e wilaya en matière de création d’entreprises, a été dans un passé récent une grande exportatrice de caroube, de figues sèches et d’huile d’olives, même si aujourd’hui le caroube n’est presque pas récolté vu son prix dérisoire sur le marché et que la culture de la figue est en déclin à cause de la main d’œuvre importante qu’elle nécessite.
Concernant le milieu rural et avec le dispositif du PPDRI où les femmes peuvent prétendre chacune à un don de l’Etat par le biais de la conservation foncière de 10 brebis et 2 moutons, la présidente de SEVE suggère la création d’une multitude de micros entreprises avec la laine à tondre, le beurre salé à conditionner, la collecte de lait et les fromageries à base de lait de brebis.
Pour que le produit soit compétitif sur le marché international et même à l’intérieur du pays, conclut-elle, il faut qu’il porte un cachet authentique de la région de sa fabrication.
B. Mouhoub