Après les deux premières formations organisées par la fondation Konrad Adenauer à la bibliothèque d’El Flaye sous l’égide de l’association El Flaye-savoir et patrimoine, respectivement dédiées à «la communication» et au «leadership», rendez-vous a été donné samedi avec une troisième rencontre, regroupant une dizaine d’associations activant dans déférents domaines. Sous le Thème «les conflits et leur résolution dans la vie associative et comment vivre en harmonie avec les autres», ces acteurs du monde associatif ont eu à vivre des moments très forts et bénéfiques sur plus d’un plan.Avec une salle archicomble, le coup d’envoi a été donné pour le début de cette journée de formation, aux environs de 10H, avec une prise de parole de la responsable de la bibliothèque Mlle Z. Chelbi, suivie de Mme Ouiza Galleze, animatrice de cette formation, qui après un petit aperçu sur les précédentes formations, ouvre les débats, pour permettre aux participants de présenter à tour de rôle leurs associations, de donner leurs points de vue sur le thème et d’identifier les différents conflits auxquels ils font face durant l’exercice de leurs missions. Mme Galleze dira d’emblée «L’environnement social exacerbe souvent des sources de tension. Tout changement ou modification devient alors prétexte à déverser son mécontentement en usant d’une certaine agressivité verbale. Le problème réside dans le fait que cette agressivité est rarement tournée directement vers la «bonne» personne, c’est-à-dire celle à l’origine du mécontentement». Elle souligne que cette formation est notamment construite autour d’une méthode, la communication non violente élaborée par Marshall B. Rosenberg, qui a fait ses preuves depuis 30 ans dans la résolution de conflits et dans la médiation. «On peut ne pas être d’accord avec des idées sans être en conflit quand on s’écoute, on se respecte et on communique », ajoute-t-elle. Avec des formules, des exemples et une dose d’humour que seule Mme Galleze sait injecter, elle explique que le conflit est souvent vécu dans la souffrance et, contrairement à la bonne entente, il empêche la relation de progresser et d’être productive et les partenaires de s’épanouir. «C’est pourquoi il est souvent nécessaire de le réguler et de le résoudre. Pour cela, il est plus important de permettre aux partenaires de comprendre ce qui se passe entre eux et de conduire leur relation (au lieu de se laisser conduire par elle) que de les amener (par la contrainte ou la persuasion) vers une « bonne entente » qui ne tiendrait pas compte de la réalité de leurs divergences. », conclut-elle. Après la pause déjeuner, les travaux reprennent dans l’après-midi, pour permettre aux participants de découvrir la meilleurs méthode et les différentes étapes de celles-ci, qui leurs permettront de solutionner tout conflit. Aux environs de 16h, c’est dans un climat bon enfant que Mme Galleze termine sa magistrale intervention par une citation de Benjamin Franklin : «Tu me dis, j’oublie. Tu m’enseignes, je me souviens. Tu m’impliques, j’apprends.»
Arezki Toufouti