Après chaque averse, la wilaya de Bouira se transforme en un gigantesque bassin à ciel ouvert.
En effet, les dernières précipitations ont montré une fois de plus les lacunes du réseau d’assainissement et canaux d’évacuation des eaux de pluie. Toute la ville est inondée, l’eau ruisselant de toute part. Les citoyens sont excédés. «C’est toujours la même chose, quelques gouttes de pluies et on se retrouve les pieds dans l’eau. Cela prouve que les services communaux ne font pas leur travail sinon, comment expliquer le fait que les canaux d’évacuation soient tout le temps obstrués ?», dira à cet effet une citoyenne. Pour illustrer ces propos, l’exemple du boulevard menant à l’université est édifiant : la route est complètement inondée et coupée à la circulation. Cette fois encore, c’est une canalisation qui a sauté ! Car, ce n’est pas la première fois que ce boulevard est sous les eaux du fait de l’état désastreux de ses canaux d’assainissements. Un automobiliste exaspéré ajoute : «Cela n’a pas sens ! A chaque fois c’est le même scénario. Dès qu’il pleut, ce boulevard devient une piscine, c’est navrant ! Que font les ouvriers de la commune ? Autant que je le sache, c’est leur travail de veiller au bon fonctionnement de l’évacuation des eaux». Un autre exemple de la vétusté des canalisations, le quartier des 140 logements. Ce dernier est souffre d’une manière chronique de ces inondations provoquées par un système d’écoulement des eaux défaillant. A la moindre ondée, le quartier est coupé du reste de la ville. «C’est inadmissible ! Il y’a 15 jours, les ouvriers de la commune sont venus pour réparer une canalisation qui avait lâché et aujourd’hui, c’est la même qui se rompt encore», s’insurge un habitant. Puis, il ajoute : «Ces pluies, au lieu d’être une bénédiction, sont devenues une vraie malédiction. C’est la politique du rafistolage qui en est la cause. Ces agents communaux sont payés pour regarder les demoiselles passer et non pour faire un travail digne de ce nom, c’est scandaleux ! ».
Ramdane B.

