La localité de Lakrarib forte de 11 hameaux située à environ 5 km d’Aomar, est de nouveau montée au créneau cette dernière semaine en fermant le siège de L’APC. Les protestataires se sont déplacés des divers horizons relevant du territoire de Lakrarib, formant une énorme foule composée d’agriculteurs, de chômeurs, des mal-logés, et bien d’autres, à l’image de Aâmi Benyoucef qui explique que «la population en a marre d’attendre. Alors, elle est descendue dans la rue». Les plaignants ont établi une liste de revendications parmi lesquelle, on trouve le point relatif à l’impraticabilité d’un pan de route de la wilaya 23. «Le tronçon Lakrarib Benfodil est abandonné à son triste sort», ajoute le sexagénaire. Les villageois n’ont pas manqué de joindre dans la lettre remise à l’autorité locale, les doléances exprimées déjà par le passé et qui n’ont pas été satisfaites, telles la réhabilitation de la retenue collinaire, l’inaccessibilité à l’eau potable, l’absence de l’éclairage public, et les projets de construction de logements en souffrance. Les manifestations organisées par les habitants de Lakrarib ont été les plus longues parmi toutes celles organisées à Bouira, car elles se sont prolongées du 5 au 15 avril. Après une telle démonstration de force par la population, rapporte Aâmi Benyoucef, «il a été décidé de créer une commission pour enqûeter dans se sens». Celle-ci a été mise en place juste à la fin du mouvement d’occupation de L’APC de Aomar. Elle a même effectué une visite sur Lakrarib mais, signale-t-il, «aucun commentaire n’a filtré sur ce qu’elle a collecté comme renseignement». Selon la même personne, l’affaire est parvenue jusqu’au wali de Bouira, lequel aurait décidé de se rendre à Lakrarib le 20 mai prochain.
A. Chérif