Hier samedi, s’est tenu un meeting inter wilayas à la place publique de la wilaya de Bouira, à l’initiative des comités Archs et chômeurs des différentes wilayas
du pays
En effet, devant une foule estimée à une centaine de personnes, les différents délégués des comités se sont succédés au micro dans le but de délivrer leur message. Djamel Yahiaoui prendra la parole brièvement, et déclarera : » Nous n’abdiquerons jamais ! Il est vrai qu’on fait l’objet de nombreuses critiques, des uns et des autres. Cependant, j’invite nos détracteurs à s’asseoir avec nous autour d’une table, afin de clarifier nos divergences, et former un bloc uni « .
Par la suite, c’est au tour d’un délégué des Archs de Béjaia, qui dira : » En ce jour, on est à la place de liberté de Bouira, cette place au nom symbolique peut devenir la future place du changement, ou celle de la célèbre place Tahrir, en Egypte, rien n’est impossible ! Ensemble, tout deviendra possible « . Acclamé par l’assistance, il poursuivra : » Organisons-nous, soyons unis en toute circonstances, car, il est bien connu, l’union fait la force ! « .
Apres avoir marqué un court arrêt, il soulignera : » Le peuple ne veut pas d’un changement dans le système, il veut un changement radicale du système, et ce dernier viendra de la rue. Les manœuvres du pouvoir sont un leurre, de la poudre aux yeux. Ce sont toujours les mêmes paroles, les mêmes promesses depuis la révolte de 1988, on est las d’être manipulés « . Un délégué d’Alger notera quant à lui : » Le peuple veut faire chuter le pouvoir, c’est là le slogan phare des différentes révolutions qui ont ébranlé les pays arabes. En Algérie, ce slogan est toujours d’actualité et il l’a toujours été. Cependant, on doit avoir un projet qui puisse matérialiser ce changement. Ce projet, il est en chacun de nous, chaque citoyen et citoyenne ont une vision pour leur pays, une aspiration, il reste juste à canaliser ces différentes conceptions en travaillant ensemble afin de bâtir une Algérie digne et démocratique « . Et ajoutera : » Je rends hommage en mon nom personnel et celui de mes camarades, au feu Professeur Kerroumi, dont, des zones d’ombres, planent toujours sur les véritables circonstances de sa mort « . Ensuite, c’est un délégué des comités de chômeurs de la wilaya de Ouargla qui prendra le micro : » Je suis extrêmement fier et heureux d’être ici parmi vous. Comme l’a souligné mon camarade, on doit être soudés pour affronter la virulente répression du pouvoir, ce dernier, n’est absolument pas décidé à nous prêter une oreille attentive. Les coups de matraques, la prison, les intimidations, tout cela, nous ne fait pas peur, loin de là. Des sacrifices, on en a fait, et on en fera encore, la répression ne résout rien. Merci de nous soutenir, le combat continue ! « . Le prochain intervenant, est le délégué des Archs de la wilaya de Bouira, qui annoncera la tenue prochaine d’un meeting exclusivement dédié aux chômeurs de la wilaya, sans pour autant définir la date ni le lieu. Et notera les ‘’ intimidations ‘’ proférées a son encontre : » Je fais l’objet d’une véritable cabale, cette dernière émane directement du chef de sûreté de la wilaya « . A ce sujet, il dira : » C’est moi, ou lui, il ne l’emportera pas au paradis ! A cet effet, j’ai introduit une plainte auprès de la cour suprême ».
Enfin, c’est Belaid Abrika qui prendra la parole, sous un tonnerre d’applaudissements : » On est ici, pour éveiller les consciences, on a perdu trop de temps en tergiversations, c’est le moment de s’unir et passer à l’action. De 2001 à 2011, une décennie est passée, sans que nul changement n’intervienne. Cependant, on a engrangé de l’expérience, pour faire face à ce pouvoir corrupteur et corrompu. Ce pouvoir, utilise une stratégie machiavélique, qui consiste à diviser pour mieux régner « . Et soulignera : » Ce pouvoir a échoué ! Il a fait de l’Algérie un état policier. Les réformes proposées sont du réchauffé qui n’ont aucune chance d’aboutir, car, elles sont faites par eux, et pour eux ! « . Pour terminer, il est à signaler, que ce meeting inter wilaya, s’est terminé dans le calme.
Hafidh B.