Le procès famille Matoub–éditeurs renvoyé au 22 mai prochain

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Le procès de l’affaire qui oppose la famille Matoub Lounès à un groupe d’éditeurs, a été renvoyé hier , par le juge du tribunal correctionnel près de la cour de Tizi Ouzou au 22 mai prochain

“Je me fais un devoir de défendre la mémoire du rebelle. Comme je ne pardonnerais pas à ceux qui ont ôté la vie à Lounès, je ne céderai jamais devant ceux qui tentent de salir son œuvre. Au-delà , la famille de Lounès défend la sauvegarde et la préservation de l’ensemble de ses œuvres.  »

C’est en ces termes que Malika Matoub, sœur du rebelle, a commenté la tenue du procès que sa famille a intenté contre un groupe d’éditeurs. En effet , Le procès de l’affaire qui oppose sa famille à un groupe d’éditeurs , qui devait avoir lieu hier, au tribunal correctionnel près de la cour de Tizi Ouzou a été renvoyé au 22 mai prochain. Le motif du renvoi est motivé par la demande de la défense de la partie plaignante de bénéficier du temps suffisant pour l’étude des nouveaux éléments du dossier. La tenue du procès hier, a été marquée par la présence de Malika Matoub qui nous fera savoir à l’occasion qu’elle et sa famille ne  » laisseront jamais tomber l’œuvre de Lounès « . Elle regrettera, dans une déclaration à la Dépêche de Kabylie, que des producteurs se  » permettent  » de  » reproduire à leur guise  » des œuvres de Matoub sans l’avis de sa famille  » nous nous élevons haut et fort contre ces actes de piratages qui touchent les œuvres de mon frère. De quel droit des éditeurs reproduisent les albums et se permettent même d’éditer des best off sans respect de la valeur artistique des œuvres de Lounes?. C’est inacceptable !  » a affirmé Malika qui ajoutera que le procès est le  » dernier recours  » qui reste pour sa famille afin de  » préserver le travail titanesque de Matoub « . Pour la sœur du rebelle, plusieurs producteurs ont été destinataires d’interpellations verbales et écrites  » je constate avec amertume que des compilations et autres best Off de Lounès se vendent sur le marché au vu et su de tous. On se permet même d’associer le nom de mon frère à d’autres chanteurs qui n’ont ni le même vécu ni la même valeur artistique que lui  » avant de s’interroger  » auraient- ils fait la même chose s’il était encore là ?  » . Malika Matoub , sœur du rebelle a déclaré en outre que le but recherché par l’action en justice lancée contre des producteurs vise, en priorité à  » réhabiliter l’œuvre de Lounès Matoub ‘ Sur ce point , Malika, fera savoir que la famille du rebelle ne veut, ni plus ni moins, que la  » sauvegarde de l’œuvre de Lounès  » avant d’exprimer son  » indignation  » par rapport à tous ceux qui  » détournent  » les œuvres de Matoub comme une simple  » marchandise  » dénonçant , dans la foulée , la  » clochardisation de l’œuvre  » du Rebelle qu’elle dit ne  » plus reconnaître  » du fait des multiples modifications  » visuelles  » apportées aux albums par des producteurs qui  » ont même des contrats  » insiste-t-elle . Alors que des producteurs, contactés en fin d’après- midi d’hier, se défendent par le fait que  » toute nouvelle production est soumise à la loi c’est-à-dire à une autorisation de l’ONDA  » que  » la famille de Matoub n’est qu’héritière intellectuelle des oeuvres de Lounès « , Malika affirme qu’elle  » mènera jusqu’au bout  » cette démarche qui vise, selon ses déclarations à  » réhabiliter l’ensemble de l’œuvre  » du Rebelle.

Dalil Makhlouf :

« Halte au saccage des stèles à l’effigie de Matoub Lounès ! »

Ainsi , 11 ans après son assassinat sur les chemins qui montent vers sa région natale , Beni Douala , en l’occurrence , Matoub Lounès continue de faire l’actualité d’abord par son procès qui n’est pas encore programmé ,annoncé d’ailleurs pour la prochaine session criminelle , par les droits de l’ensemble de ses œuvres artistiques réclamés par sa famille puis par les actes de saccage que connaissent différentes stèles érigées à son effigie par l’association Tagmats de Lyon dont le président a tenu justement hier, un point de presse pour dénoncer cet état de fait. M.Dalil Makhloufi a dénoncé ces actes affirmant que plusieurs parties peuvent être à l’origine de ce phénomène. N’excluant pas l’implication de courants religieux extrémistes à l’image de ce qui s’est passé à Boufhaimia; le président de l’association, Tagmats a appelé à une  » grande mobilisation  » pour entretenir la mémoire du Rebelle. On apprendra , à l’occasion , que l’association Tagmats de Lyon compte inaugurer d’autres stèles à l’effigie de Lounès Matoub mais aussi à la mémoire d’ autres personnalités de la région à l’image de Bessaoud Mohand Arab .

Omar Zeghni

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