La Caisse Nationale des Assurances Sociales des Travailleurs Salariés (CNAS) de Bouira peine à satisfaire le flux incessant des citoyens
En effet, cette pierre angulaire de tout le système algérien de protection sociale, se retrouve dans l’incapacité de répondre aux attentes des citoyens de la wilaya, allant même jusqu’à refouler du monde à l’entrée. C’est ce qui a été constaté sur place, une file d’attente interminable s’est constituée aux abords des bureaux de cette institution. Les salariés tous âges confondus sont excédés par cette attente interminable, l’un d’eux dira : «Je fais le pied de grue depuis 8h du matin, et il est presque midi, et j’en suis toujours au même point. Pour un simple dépôt, il faut y passer la journée, c’est incompréhensible !». Les citoyens qui sont à l’intérieur, ne sont guère mieux lotis, parqués dans ces locaux exiguës, la plupart sont debout ou adossés aux murs, attendant qu’un agent daigne enfin les prendre en charge. Les agents, à leur décharge, travaillent d’arrache-pied pour contenir les adhérents, et essayent tant bien que mal de répondre favorablement aux requêtes des uns et des autres. L’un d’eux soulignera le manque criant d’effectif et l’étroitesse des locaux, qui, selon ce fonctionnaire ne facilite en rien leurs tâches. Entre-temps, l’impatience et la lassitude des citoyens face à cette situation aura déjà pris le dessus, un salarié s’insurgera : «C’est absurde ! Faire la queue, encore et toujours, je suis venu en famille, en pensant régler mon cas en quelques minutes, et voilà que je me retrouve coincé ici depuis près de deux heures, c’est inadmissible !». Une septuagénaire dira avec toute la sagesse qui la caractérise : «Il faut prendre son mal en patience, car il faut être honnête en toute circonstance, les pauvres agents font de leur mieux. Je suis arrivée ici dès l’ouverture des grilles, et j’attends encore mon tour. S’il y avait une quelconque bureaucratie ou lenteur, je serais la première à m’indigner. Cependant, il n’en est rien, il y’a juste trop de monde et peu d’effectifs». En guise de conclusion, il est clair que le manque d’effectifs et une surface d’accueil peu adéquate, sont à l’origine de cette déficience de la CNAS de Bouira à répondre aux doléances des salariés, et c’est aux services consternés d’y remédier, afin d’offrir des prestations de qualité aux citoyens.
Ramdane B.

