Le lait en sachet introuvable

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La crise du lait en sachet ne fait qu’empirer et touche sérieusement de nombreuses communes de la wilaya de Bouira, à l’instar d’El-Esnam. En effet, cette dernière, sise à 13 km au Sud-est du chef-lieu, vit, depuis plus d’un mois, une véritable pénurie de lait. D’après de nombreux citoyens rencontrés dans divers points de vente à El Esnam, ce produit de première nécessité y est totalement introuvable. Tous les commerces que compte la ville font face à cette pénurie. À défaut de s’approvisionner en ce produit de large consommation, les pères de familles se voient contraints de se rabattre sur le lait en poudre, dont les prix sont, pour le moins, inaccessibles pour les petites bourses, sachant qu’un paquet de lait en poudre coûte, en moyenne, 300 DA, voire plus pour la poudre de meilleure qualité ou de marque connue. «Il arrive que nous nous passons du bol de lait matinal. Le lait pasteurisé en sachet est très rare et celui en poudre est au-dessus de nos moyens», dira un père de famille. D’autres sont obligés de se rendre au centre-ville de la wilaya, pour dénicher ne serait-ce qu’un petit sachet. Au demeurant, il est utile de signaler que d’autres communes voisines, à l’instar de Bechloul, El-Adjiba, Ath-Leqsar et El-Hachimia, sont également touchées par cette pénurie récurrente. D’aucuns parmi les citoyens s’interrogent sur les raisons de cette crise qui dure depuis des mois sans qu’aucune solution ne soit trouvée. Selon certains distributeurs de ce produit, «les quantités livrées ont considérablement diminué et le quota accordé aux détaillants de la région est revu à la baisse». À noter qu’au centre-ville de Bouira, certains commerçants, s’approvisionnant en lait en sachet, revendent l’unité à un prix exorbitant. Pourtant les pouvoirs publics interdisent formellement la revente de ce produit subventionné à 25 DA. «Les services de la direction du commerce doivent sévir contre ces commerçants peu scrupuleux des lois et diligenter une enquête pour connaître les raisons de cette pénurie pour y mettre un terme», insiste une ménagère.

Aziz C.

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