Les accotements squattés par des marchands de fruits et légumes

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C’est un alignement continu d’étalages sales et sommairement aménagés qui font office de décors enlaidissants et anarchiques qui occupent le moindre espace vide des deux côtés de cette route nationale, dont le gros du trafic routier est composé de poids-lourds et semi-remorques venant ou allant vers le port de Béjaïa.

Dans chacune des nombreuses agglomérations que traverse la RN26, des étalages recouverts par des bâches sales usées en guise de toiture sont montés en désordre, gênant même la circulation par endroits. En plus de constituer un danger réel pour les routiers, présent eu égard aux débris de pare-brises ou ceux des équipements lumineux (feux de position, feux rouges ou phares) qui jonchent les alentours proches de ces lieux d’activité qui ne peuvent être qualifiés que de marchés sauvages informels. Ainsi en plus du danger pour la circulation, les étalages sur lesquels sont achalandées toutes sortes de variétés de fruits et légumes sans aucune protection, constituent un véritable réceptacle de la gamme entière d’impuretés, car évoluant d’abord dans un environnement pollué a base d’ordures ménagers, auxquels s’ajoutent des amoncellements de fruits ou légumes pourris que ces marchands abandonnent sur les lieux, créant inconsciemment des foyers d’épidémies autour de leur lieu de «travail». A ce repoussant état de fait, vient se greffer l’émulsion des gaz toxiques dégagés par des milliers de pots d’échappements lors des embouteillages quotidiens qui surviennent au niveau de ces étalages bombardés à longueur de journées par la fumée des véhicules qui enveloppent ces matières alimentaires non protégées, auxquelles elles s’accrochent et se collent comme de la glue. Quelle que soit la manière dont seront nettoyées ces matières alimentaires en majorité sensibles, il en resterait toujours une petite quantité d’impuretés qui finiront dans le ventre du consommateur. Fait aggravant, pour quelques espèces de fruits tel que le melon, pastèque, grenades, les marchands ouvrent quelques pièces pour faire apprécier la quantité et invitent les clients à y goûter sur place. La plupart de ces clients ne se font pas prier pour mordre à pleines dents dans les morceaux de ces fruits ouverts durant des heures, exposés à toutes les impuretés flottantes évoquées. Les produits comportant le plus de risques sont incontestablement les dattes avec leur matière sucrée et collante qui accroche non seulement la fumée et la poussière mais aussi toutes sortes d’insectes ; on constate d’ailleurs que ces dattes sont déposées en tas, exposés à l’air libre en vrac, sur de vulgaires tables sales répugnantes. Aucun des officiels des deux wilayas ne peut prétendre ignorer ce fait qui constitue un véritable foyer d’épidémies à grande échelle et un certain danger pour la circulation routière de l’une des plus importante route nationale de l’Est du pays. Mieux encore, à Chorfa ou il est observé une importante concentration de ces étalages en bordure des deux cotés de la RN26, le siége provisoire de la direction de l’Etablissement public de Santé de Proximité (EPSP d’Ahnif), dont la compétence territoriale s’étend à toute la daïra de M’Chedallah, est situé à moins de 200 mètres.

Oulaid Soualah

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