Alors que le mot d’ordre de grève nationale des agents communaux est suivi à 100 % dans toutes les communes de la wilaya de Béjaia, selon les déclarations de M. Nourredine Kerkour, secrétaire général de l’union des communes du syndicat SNAPAP, dans la commune du chef- lieu de la wilaya, le taux de suivi est seulement de 50 %.
Cette « défection de grévistes » notamment dans le service de l’état civil où tous les guichets sont ouverts et où les usagers font la chaîne comme à l’accoutumée pour se faire délivrer leurs documents administratifs, est due toujours le même responsable syndical au fait que les travailleurs subissent d’énormes pressions des responsables hiérarchiques qui les menacent de ponctions sur salaires, considérant les journées de grève comme de simples absences injustifiées. De plus, ajoute notre interlocuteur, ceux qui ont ouvert les guichets, ce ne sont pas des fonctionnaires titulaires, mais des éléments du filet social et du pré emploi qui sont exploités.
Interrogé le chef de service de l’état civil de l’antenne principale de « Liberté » à Béjaia déclare que son service fonctionne normalement, comme d’habitude, que tous les fonctionnaires sont à leurs postes sans qu’il y ait pression d’aucune sorte.
Par ailleurs, et à l’appel du SNAPAP, les communaux ont organisé une grande marche de protestation, jeudi, à Béjaia. Le cortège s’est ébranlé depuis l’esplanade de la Maison de la culture Taous Amrouche vers le siège de la wilaya. Sur des banderoles brandies par les manifestants, on pouvait lire « Pour l’unification des taux des primes et indemnités à 40% », « Non à l’injustice salariale », « Pour le respect des libertés syndicales et le droit de grève », « Non à l’esclavagisme moderne » etc.
B. Mouhoub