Le secteur de l’agriculture au niveau de la wilaya de Bouira utilise tous les moyens dont il dispose pour faire face au manque de la pluviométrie, particulièrement de février à avril de chaque année.
C’est ainsi que la localité sud de la wilaya, qui reste une zone agro-pastorale et aride, a depuis quelques années commencé à utiliser une technique dite d’«épandage des crues» pour faire face à cette basse pluviométrie dans le bassin de la Hodna. Ces régions montagneuses qui recevaient les pluies les neiges saisonnière et dont des plaines ayant été labourées, offre des conditions suffisantes pour pratiquer cette technique. Un procédé ancestral qui nécessite l’installation d’une digue de dérivation des eaux des crues, qui seraient amenées vers les parcelles emblavées pour pratiquer l’irrigation dite d’«appoint» sur les céréales. Depuis 2000, le Haut commissariat des steppes (HCDS), a pris le relais pour l’usage de cette technique avec la modernisation des infrastructures existantes. La modernisation actuelle touche la réalisation des dérivations et des canaux d’irrigation en béton armé alors que par le passé la terre resta un matériau largement utilisé. Concernant la wilaya de Bouira, cette pratique est utilisée au niveau de quatre communes de la rive sud, Maaoura, Dirah, Hadjera, Zerga et Taguedit, sur une surface de près de1500 hectares. Les résultats attendus de l’usage de cette technique restent, sans aucun doute, l’augmentation des rendement à l’hectare où, selon les estimations du subdivisionnaire de l’agriculture de ladite région, M. Belkacemi Mohamed, le rendement pourrait aisément arriver à 30 quintaux à l’hectare, en fonction du nombre d’irrigation effectuées au courant de l’année, alors que par les temps normaux, il ne dépassait guère les 10 quintaux. Auparavant, cette technique ne se pratiquait que sur des superficies très réduites, au maximum dix hectares, pour se voir, actuellement, toucher de plus grandes surfaces.
K. F.