“Rien ne coince avec Renault, les négociations avancent très bien, on ne va sûrement pas conclure un accord en mai, ce genre de négociations nécessite au moins une année, dans tous les pays du monde, mais c’est sûr que nous allons arriver à un accord dans les prochains mois », a-t-il déclaré à la presse. « Nous avons commencé à travailler depuis trois mois. Sur le plan technique, le dossier avance bien, mais sans précipitation », a-t-il affirmé.
« Nous espérons arriver à un préaccord en mai. Nos équipes vont ensuite travailler sur un pacte des actionnaires, qui prendra trois ou quatre mois encore », a-t-il avancé. Le projet de la marque au Losange porte notamment sur la construction en Algérie de voitures de ce constructeur français, avec un taux d’intégration de plus de 50 %. Le projet de l’usine Renault en Algérie, dont le coût est estimé à « pas moins d’un milliard d’euros », doit permettre la création de 20.000 emplois directs et indirects, selon le ministre. En outre l’Algérie a négocié la possibilité de fabriquer 150.000 moteurs par an. « Pour le moment Renault n’a pas accepté estimant que son usine ne peut être rentable qu’avec une production supérieure à 300.000 moteurs ». « Nous avons mis en contact le constructeur français avec soixante-dix sous-traitants privés nationaux pour faire, entre autres, la câblerie et la sellerie. Notre objectif est d’arriver à un taux d’intégration d’au moins 50 %, c’est à dire que 50 % de la valeur du véhicule sera produit en Algérie », dira le membre du gouvernement. L’autre volet sur lequel les négociations avancent bien est la fabrication des carrosseries des véhicules. « Nous avons demandé à fabriquer les coques des véhicules Renault en Algérie et notre demande a été acceptée », a-t-il dit. « Nous voulons que la plupart de la production du projet Renault soit faite chez nous. Ce qui arrangerait (les propriétaires de Renault) peut-être, c’est de faire une usine de montage, mais la valeur ajoutée serait, dans ce cas, minime », a-t-il expliqué. « C’est pour cela que nous avons insisté pour qu’une partie des équipements soit fabriquée en Algérie », a-t-il soutenu. Interrogé par un journaliste sur la possibilité d’aller jusqu’à l’interdiction de l’importation des véhicules pour protéger la production automobile nationale, une fois née, M. Benmeradi a répondu qu’une telle mesure « n’était pas soutenable », sans écarter une « éventuelle protection douanière supplémentaire si cela s’avère utile ». Sur une autre question de savoir si la règle des 51-49 % relative à l’investissement étranger, entravait les négociations avec Renault ou avec d’autres investisseurs, le ministre a affirmé que le contraire était vrai. « Nous avons réussi à conclure des accords importants dans le domaine de la mécanique avec des firmes allemandes comme Mercedes ou Liebherr, ce qui a encouragé d’autres entreprises européennes à accepter sereinement cette règle ».
Hakim N.