" C’est à la justice de trancher "

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Considérant que la grève déclenchée par les travailleurs depuis le 2 mai dernier soit ‘’illégale’’, le directeur général de la SOCERCA Amizour , Mr Boufafa fraîchement installé a traduit l’affaire devant le tribunal de la localité lequel vient de trancher d’ailleurs en référé en faveur de la direction de l’unité contre trois délégués syndicaux pour ‘’entraves à l’accès à l’usine’’.

Alors que l’on s’attend à ce que les deux parties, travailleurs et direction, arrivent à trouver un terrain d’entente pour une éventuelle sortie de crise suite à la levée de suspension du secrétaire général de la section syndicale locale et le payement des salaires du mois d’avril, le bras de fer est bel et bien engagé entre les antagonistes, après que la direction ait déposé deux plaintes au tribunal et de l’autre côté les grévistes campent sur leur position à poursuivre leur mouvement de grève.

‘’ La grève est implicitement illégale et c’est à la justice de trancher’’ dira en substance le directeur de cette unité de carreaux sol qui se défend par les textes par affirmer que “les membres de la direction ont organisé une réunion de travail le 18 avril, pour exploitation de la plate forme de revendication, en se referant à la loi 90/02 du 06/02/90 et l’article 242 du 22/08/2010 de la commission paritaire pour la convention de la négociation collective’’.

La convention de branche et le protocole d’accord signé entre les deux parties en date du 19 avril 2011font aussi parmi les arguments du directeur qui estime en d’autres termes que “la situation financière de l’unité ne peut en tous les cas répondre aux revendications des travailleurs grévistes’’. En dépit de cela, le D.G déclare avoir prôné le dialogue avec les grévistes, dans l’objectif de trouver une issue et éviter à l’unité cette paralysie, qui, aux yeux du directeur, ‘’ne fera qu’accentuer sa descente aux enfers’’.

Il va jusqu’à évoquer la carence d’écouler des commandes d’urgences qui s’élèvent après 9 jours de grève à 16000 mètres carrés , ce qui n’est pas sans toucher à la crédibilité de l’entreprise déjà menacée. A cet effet, le premier responsable de la Socerca étale la situation de sa société en estimant que la moyenne des réalisations quantitatives depuis sa mise en exploitation en 1993 à ce jour “n’a pas dépassé 50% des prévisions’’ avec un taux d’utilisation de ses capacités inférieur à 30%. Rappelons que les grévistes réclament la révision des salaires, l’attribution de certaines primes et la rénovation de l’outil de travail.

Nadir Touati

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