L’Administration paralysée à Taourga

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Suite à l’entêtement affiché par la tutelle, les employés des APC, affiliés désormais à la SNAPAP, ont lancé un appel pour paralyser toutes les APC après avoir patienté des années durant afin de voir promouvoir leur statut particulier.

Une semaine de grève était déjà lancée comme un avertissement pour la tutelle, mais qui n’a pas fait  » trop de bruit  » expliquait un administrateur de la commune de Taourga, wilaya de Boumerdes. A partir de 09 mai, une grève, largement suivie, est entamée afin de mettre un terme  » à un calvaire qui n’a que trop duré « .

 » Les droits s’arrachent de force « , a ajouté notre interlocuteur. Ni leur patience, ni leur souci d’être au service d’une population tout autant démunie, n’a pu convaincre la tutelle sur l’urgence d’une prise en charge des employés des APC, laisse-t-on remarqué. Au contraire, il semble que le ministère de l’Intérieur compte trop sur la réaction des citoyens, d’habitude dans le besoin de légaliser un papier ou en quête d’un document administratif pour fournir un dossier (et combien il l’on faut !) pour casser le mouvement, mais cette fois-ci, le ministère semble oublier que les citoyens comprennent désormais le flou dans lequel ces employés nagent depuis 2008.  » Heureusement, les citoyens nous ont vraiment compris. Ce sont des revendications légitimes, et n’importe qui peut faire la même action « , explique un employé.

Nos revendications sont claires, souligne encore un fonctionnaire : Nous réclamons, entre autres, l’intégration des employés contractuels qui peinent à être nommés dans leur poste et ce depuis très longtemps.  » Je suis contractuel depuis 06 ans, je ne sais même pas quand est-ce que je vais être nommé. On se trouve toujours à la merci de l’élu. On ne jouit d’aucun droit, et si faute il y a, ils nous mettent à la porte. C’est de l’exploitation à outrance « , lance rageusement un contractuel. L’abrogation de l’article 87 bis, mais aussi et surtout réclamer un statut qui pourra définir et éclairer beaucoup de choses longtemps et volontairement omises.

 » Le ministère de tutelle fait la sourde oreille comme d’habitude « , ajoute encore le jeune employé de la mairie. Ce qui encourage davantage les grévistes à maintenir leur cap jusqu’à ce que justice leur soit rendue. Aucun mot n’a été lancé officiellement à leur encontre pour des éventuelles négociations sauf, bien entendu, ceux obligeant tous les élus à ester en justice tous le personnel gréviste :  » ils nous ont menacé de licenciement. On va être estés en justice parce qu’on a demandé nos droits. Drôle de procédures pour calmer les esprits et pour trouver une issue « . La population souffre, et avec elle les employés des APC. A qui peut-on incomber la faute ?  » C’est la faute à Voltaire « , disait ironiquement un citoyen.

M. K

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