Il a été de tous les combats pour la démocratie, l’émancipation de la jeunesse, présent dans toutes les activités sportives ou culturelles de la région, en qualité d’organisateur ou animateur. il s’agit du défunt Amarouche Moussa qui a rendu l’âme il y a 40 jours à l’age de 50 ans, après avoir lutté durant deux ans contre une maladie qui a fini par le terrasser laissant derrière lui une veuve, 4 enfants et des parents inconsolables. Son parcours dans le mouvement associatif a débuté dans les années 1980 en présidant aux destinés du club sportif olympique de Raffour, en parallèle à celui de l’association culturelle «Thidhets» dans son village natal. Pour avoir mené ce club de football de victoire en victoire, il fut sollicité par celui de la JS M’Chedallah (club communal) qu’il galvanisa de sa seule présence et son savoir-faire pour le sortir de l’anonymat et lui faire décrocher sa place au niveau régional. Dans les années 1990, il adhéra au FFS qui le propulsa dans le MCB et cela en occupant le poste de 1er secrétaire de la section locale du parti. Moussa qui est aussi enseignant s’est toujours porté volontaire chaque année, durant les vacances d’été pour encadrer des colonies de vacances au profit des jeunes de la région, qui lui vouent un admiration sans retenue. Ce modeste portrait retrace l’étendue de la popularité et le volontarisme de cet homme et les services rendus à sa région. En ce 40e jour, une foule nombreuse composée de ses compagnons de combat, ses collègues de travail, ses élèves, ses amis du mouvement associatif, de nombreux citoyens de Raffour et de M’Chedallah, ainsi que les élus de l’APC et ceux de l’APW toutes tendances confondues. La foule nombreuse s’est déplacée au cimetière de Raffour pour le dépôt d’une gerbe de fleurs sur sa tombe, où de nombreux orateurs se sont succédé pour apporter des témoignages fort émouvants ; aucun des intervenants n’a pu retenir ses larmes. A quelques minutes de la fin de la cérémonie, un cri déchirant qui fusa de la poitrine compressée par la douleur de son père acheva de plonger l’assistante dans une très forte émotion. Rares sont ceux qui ont pu retenir leurs larmes. L’événement a été clos par un repas en guise d’offrande (wada) donnée par les proches du défunt, au domicile familial. Au niveau de son quartier, nous avons pu recueillir le témoignage des voisins qui ne tarissent pas d’éloges à son égard, chacun tenant à souligner les qualités humaines de Moussa et son grand cœur, un quartier où il était respecté et estimé aussi bien dans son village que dans toute la région de M’Chedallah.
Oulaid Soualah