Les anesthésistes menacent d’une grève illimitée

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A l’instar des médecins généralistes et spécialistes, et les médecins résidents qui poursuivent toujours leur mot d’ordre d’une grève illimitée, c’est autour des anesthésistes de monter au créneau

Les auxiliaires médicaux en anesthésie et réanimation (AMAR) ont organisé hier ,une journée de protestation, marquée par la tenue d’un piquet de grève à l’enceinte du CHU Mustapha Pacha, à Alger, pour réclamer un statut particulier qui les protègent contre toute dérive. Les blocs opératoires de tous les CHU et établissements publics hospitaliers (EPH) sont restés paralysés hier, hormis les cas d’urgences qui ont été pris en charge.

A noter que ces anesthésistes qui sont à leur cinquième journée de protestation,ils réclament une couverture juridique, ainsi que la promulgation d’un statut particulier qui protège ce corps de métier à risques.  » Sur les 240 hôpitaux d’Algérie, 200 ne sont pas médicalisés. Ils sont sans médecins anesthésistes réanimateurs « , a affirmé le délégué des anesthésistes au niveau du CHU Mustapha Pacha.

 » Nous accomplissons les actes médicaux du réanimateur spécialisés comme la préparation du malade, le suivi durant l’acte médical et le post-opératoire alors qu’aux yeux de la loi, nous sommes considérés comme des infirmiers diplômés d’Etat « ,a déploré notre interlocuteur, qui note que  » en fait, nous exerçons de la médecine illégalement « .

Selon lui,  » un anesthésiste se trouve contraint d’agir en l’absence d’un médecin. Ce qui lui fait porter une responsabilité qu’il n’est pas tenu d’assumer. A la moindre erreur, même si l’erreur n’est pas avérée, on nous jette en prison « . Celui-ci a déploré le fait que  » les négociations avec le ministre de la santé ont été rompues. Nous ne comprenons pas pourquoi la tutelle se confine dans sa fuite en avant, alors que nous sommes le noyau des blocs opératoires « . Le collectif appelle à la création d’un institut spécialisé pour la formation des anesthésistes, qui devra assurer une formation qualifiante d’une durée de cinq ans au lieu de la formation de trois années dispensée par les écoles paramédicales.

Ce collectif sollicite également la tutelle de rendre leur considération aux 7 000 auxiliaires médicaux en anesthésie et réanimation que comptent l’Algérie. Les auxiliaires médicaux en anesthésie et réanimation menacent de décréter une grève illimitée, si le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière ne répond pas favorablement à leur plate-forme de revendications. Cela va être décidé lors de la réunion de ce corps qui aura lieu aujourd’hui.

Lemya Ouchenir

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