Les pluies qui s’abattent sur la wilaya de Béjaia depuis le début de semaine, et qui se sont accentuées c’es deux derniers jours ne font pas l’unanimité chez les agriculteurs. Il y a ceux qui les trouvent salvatrices comme Mohand qui livre son impression.
» Nous sommes un pays où le manque d’eau se fait cruellement ressentir en été. C’est pourquoi ,je dirai que les pluies sont les bienvenues à n’importe quelle période de l’année. Elles permettent le remplissage des nappes phréatiques pour l’alimentation des humains et des puits pour l’irrigation des cultures. Aussi les jeunes arbres plantés cette année, n’ont pas reçu en hiver les quantités d’eaux nécessaires pour leur développement. Donc ,ces pluies sont venues à point nommé pallier cette insuffisance et enrayer par la même, le spectre de la sécheresse » a-t-il expliqué. Mahmoud, un autre agriculteur les trouve par contre destructrices en livrant une autre version. » Je trouve plutôt ces pluies néfastes pour l’agriculture. Beaucoup d’agriculteurs ayant entamé le fauchage des fourrages ont été surpris par les pluies. Les productions laissées dans les champs vont pourrir et c’est la ruine pour bon nombre d’entre eux. Ces pluies ne sont pas les bienvenues aussi chez les oléiculteurs. C’est à cette période que les oliviers en floraison commencent à former des grains. Ces grains, vu leur vulnérabilité ne résistent pas aux pluies qui les font tomber d’où l’amoindrissement des productions à venir » en fait -il savoir. Autre fait marquant en ce début du mois de mai ,avec l’apparition des chaleurs, les crémeries ont ouvert leurs portes mais vite contrariées par les pluies dont certains ont baissé rideaux en attendant la réapparition du soleil. » Ces pluies nous donnent un air qu’on est encore en hiver » dira l’un d’eux. Ce que ne cessent de ressasser les spécialistes sur les dérèglements climatiques induits par les pollutions sont aujourd’hui ,plausibles et vérifiables. Un pays froid par excellence et à plus forte pluviosité en hiver comme la France vit une sécheresse des plus aiguës. Plusieurs départements sont touchés et les habitants soumis à une restriction d’eau. Contrairement à notre pays qui est chaud par excellence tout au long de l’été. D’habitude à cette période de l’année, le mercure monte considérablement et dépasse largement la barre des 30° et les fervents de la mer ont déjà repris le chemin des plages pour s’exposer au soleil et bronzer.
L. Beddar