Il était une fois… le port

Partager

l Sur la RN 43, entre les falaises et Ziama Mansouria, l’on peut oberserver un vieux treuil et une plate-forme érodée au bord de la mer. Ces vétustes équipements sont les restes d’un port d’attache édifié jadis par les Français. Cette réalisation n’était pas le fait du hasard car l’emplacement a été mûrement étudié. A partir de là, on peut observer les côtes d’Aokas, de Tichy et le golfe de Bougie. L’objectif du port n’était pas seulement un lieu de relais et d’observation, mais aussi et surtout un rôle économique. En effet, c’est à partir de la mine d’or, d’acier et de plomb de Bordj-Mira qu’un chemin de fer traversant une bonne partie de la chaîne des Babors a été realisé pour rejoindre justement ce port. A partir de ce dernier, toutes les matières premières sont acheminées par bateau à destination de Marseille. C’est dire qu’il suffit de réfléchir pour exploiter les immenses richesses qui existent dans notre pays. Un vieil habitant d’Aït Anane se souvient parfaitement de ce fameux train à vapeur qui traversait plusieurs villages et qui déchirait le silence par ses sifflements. “ Cette machine faisait la navette du matin au soir, car la mine de Bordj-Mira était un véritable trésor et les Français avaient profité au maximum pour exporter ces richesses. Les rails existent toujours, vous pouvez les voir. Vous savez, il existe d’autres gisements à Kherrata et Kefrida, si on venait à les exploiter”, dira notre interlocuteur. Aujourd’hui, il ne reste que les debris d’une réalisation qui pourra rapporter gros, si on venait à la reprendre. Quelquefois, il faut savoir bien copier et le tour est joué. A bon entendeur…

A. Nabet

Partager