Amara Benyounès aujourd’hui à Tizi Ouzou

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C’est la première sortie publique du leader de l’UDR dans la capitale du Djurdjura.Aujourd’hui à 14h, la Maison de la culture abritera une conférence-débat dont l’animateur est Amara Benyounès. Cette rencontre avec la population de la région permettra à M. Benyounès d’abord de parler de sa nouvelle formation politique, ensuite d’étayer ses choix politique, en faveur de la démarche présidentielle.Le rendez-vous est d’autant plus important car il permettrait aussi aux présents de poser des questions en direct à M. Benyounès qui vient proposer une troisième voie à la Kabylie. Une région prise en tenaille entre le FFS et le RCD depuis 1989. Depuis la création de son parti, Amara Benyounès n’a pas cessé de faire l’objet d’attaques et d’insultes de la part de Saïd Sadi et de ses pions. Le responsable de l’UDR n’a aucun moment, répondu au chef de ce parti, jadis prospère, réduit aujourd’hui à un simple sigle. Amara Benyounès a préféré s’évertuer de tenir un discours sage et constructif consistant à développer ses idées. Il a le mérite de ne pas tomber dans le langage du populisme.La spécificité de l’UDR, qui la distingue des autres formations, réside dans le rejet sans ambages de toute démarche nihiliste. L’UDR sait apprécier tous les acquis démocratiques enregistrés ces dernières années tout en demeurant revendicatif et persévérant pour la concrétisation d’autres buts comme la reconnaissance de tamazight comme langue officielle. L’UDR, et l’histoire le retiendra, a été le seul parti à concentration kabyle à avoir applaudi la constitutionnalisation de tamazight comme langue nationale. Cette décision, bien qu’ayant permis à la cause berbère une avancée considérable, a fait peur à certains partis politiques qui en ont fait un cheval de bataille.Des partis comme le FFS le RCD sont allés jusqu’à boycotter la séance de l’Assemblée populaire nationale, au cours de laquelle il a été procédé au vote concernant l’adoption de tamazight comme langue nationale.Amara Benyounès reviendra sans doute sur la question de tamazight, un sujet incontournable devant un auditoire kabyle. Aussi, le premier responsable de l’UDR aura à développer les raisons qui ont amené son parti à exprimer son soutien au projet de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Il faut noter qu’en dépit des moyens mis par l’Etat pour vulgariser ce texte, peu de gens sont au faîte de son contenu. La charte a été publiée pourtant dans plusieurs journaux à travers des encarts publicitaires. Les élections partielles du 24 novembre 2005 seront aussi l’un des points à mettre sur l’agenda de Amara Benyounès, qui dévoilera peut-être si sa formation y prendra part.

Aomar Mohellebi

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