La problématique de l’élevage et de la production de lait, à travers le territoire national, a été la thématique d’un ensemble de communications, organisées lors de la deuxième journée du salon national de l’élevage et de la production laitière, à la salle des délibérations, sise au siège de l’APC d’Amizour. Le cycle des communications a débuté avec M. Makhlouf Laib, représentant de la Direction des Services Agricoles (DSA), qui a disserté sur le dispositif de soutien à la filière de lait en Algérie. À cet effet, il a souligné que sur trente-trois millions deux cent quarante-cinq mille litres (33 245 000 L) de production dans la wilaya de Bejaia, seulement sept millions neuf cent soixante-neuf mille litres (7 969 000 L) sont collectées. Selon le conférencier, les causes principales de cette situation, sont liées à nombre d’éleveurs qui ne sont pas encore intégrés au dispositif de l’ONIL, aussi ils ne sont pas agréés. Sur le même contexte, il a soulevé l’exemple d’un éleveur propriétaire de deux vaches laitières, et qui perd 56 000 DA de subvention par année, à cause de son hésitation à s’intégrer au programme de l’ONIL. «Le lait est un produit stratégique, il faut développer et encourager sa production», a déclaré Monsieur Meslem, représentant de l’ONIL, agronome et directeur de la production laitière, lors de son intervention pour animer la deuxième communication du jour. Selon lui, actuellement 112 laiteries sont en contrat avec le dispositif, dont 97 privées et 15 publiques, il ajoute que l’ONIL englobe 92 laiteries sur le territoire national, 849 collecteurs, 21 080 éleveurs et 141 700 vaches laitières qui produisent 395, 91 millions de litres par année, soit un taux de 19.6% de marché national. Le prix de (25 DA) pour un litre de lait, exerce un impact négatif sur les éleveurs et les producteurs de lait, ce qui explique l’abandon de cette activité économique de grande importance qui représente la source de revenus de 84 000 employés. L’ONIL intervient selon M. Meslem, pour aider les producteurs par un ensemble de dispositifs, entre autres, une prime pour préserver le revenu des éleveurs et une gratification de collecte, pour encourager la production. Le Docteur A. Belhareth, vétérinaire, représentant de la CNIAAG, a expliqué les avantages de l’insémination artificielle, une action biologique très maîtrisée introduite en 1988 en Algérie. Il dit que cette opération peut apporter plusieurs avantages, à savoir, ceux liés à la santé de la vache, amélioration de la race et l’avantage économique en gagnant plus de temps et en délivrant peu d’énergie.
Atmane Mehdi
